Die Linke et le PGE ont « une histoire d’amour qui n’ose pas dire son nom »… leur compromission avec le système et les organisations impérialistes.
Le scandale politique qui a
éclaté concernant les révélations de Wikileak au sujet du parti
allemand « de gauche » Die Linke, le « navire amiral » du soi-disant
parti de la Gauche Européenne (PGE), montre une fois de plus les limites
de certaines forces politiques, qui oeuvrent à la fois dans la structure
du système et au service de son organisation.
Ainsi que ce fut révélé,
l’ambassadeur américain en Allemagne informa Washington dans un télégramme
que lors de sa rencontre avec Gregor Gyzi, Président du groupe
parlementaire de la « gauche » allemande, ce dernier chercha à le rassurer
au sujet de sa demande de savoir si son parti avait l’intention de
promouvoir la « dissolution de l’OTAN ». Gyzi aurait dit que ce qui
se serait révélé dangereux aurait été la demande du retrait de
l’Allemagne de l’OTAN, et non la demande générale de sa « dissolution ».
Il ajouta qu’en aucun cas cela ne pourrait arriver, à moins que les
USA, la Grande Bretagne et la France ne se mettent d’accord
sur la dissolution de cette organisation impérialiste – quelque chose
qui n’est pas réaliste.
Naturellement Gyzi prétend
maintenant qu’il « ne se souvient plus » de sa formulation exacte
et réduit cela à une erreur de traduction. Le résultat a bien
sûr provoqué des frictions au sein de la « gauche » allemande.
Même si nous acceptons que
l’ambassadeur américain ait déformé quelques propos de Gyzi, cela
ne change pas l’essence du sujet ! L’essence, c’est que la « gauche »
allemande est vaguement et généralement en faveur de la « dissolution »
de l’OTAN, sans faire pression pour le retrait de nations spécifiques,
de l’organisation impérialiste. La formulation du 3ème
Congrès de la Gauche Européenne, dans lequel Synaspismos faisait partie
des représentants de la Grèce, était très semblable à la « demande
de dissolution de l’OTAN et à l’appel pour un système de sécurité
coopératif international conforme au droit international et aux principes
d’un système réformé et démocratique de l’ONU. »
Tout ce qui a été reporté
ci-dessus confirme de la manière la plus catégorique le jugement du
BP du CC du KKE, qui, dans son récent communiqué sur le soi-disant
« nouvel » OTAN, a noté entre autres choses que « la demande de
dissolution de l’OTAN promue par plusieurs forces opportunistes sans
être combinée avec la lutte pour le désengagement de nos pays de
l’OTAN, sonne plus comme la prière d’un prêtre que comme un objectif
de lutte pour le mouvement. »
En plus, cela montre à
quel point le KKE avait raison lorsqu’il déclarait que la soi-disant
Gauche Européenne ne remet pas en question le système capitaliste
et les organisations impérialistes. La position de la Gauche Européenne
dans sa relation à l’UE, laquelle elle s’est engagée, par son
Statut, à servir, est bien connue, puisqu’elle appelle maintenant
à sa restauration et à sa « purification » des « profiteurs » et du
« néo-libéralisme ». Au même moment, il a été démontré à quel
point les positions de la gauche Européenne sont inoffensives par rapport
à l’organisation impérialiste de l’OTAN, parce que sa demande
de « dissolution de l’OTAN » n’est pas combinée avec le renforcement
de la lutte anti-impérialiste pour le retrait de chaque pays de celui-ci,
de cette façon, cela désoriente le mouvement populaire et « tranquillise »
les impérialistes et le système.
Malgré tout, il semble
que les forces opportunistes du PGE nourrissent un … « amour qui n’ose
pas dire son nom » dans leur ligne de compromis avec le système et
les organisations impérialistes de l’UE et de l’OTAN. Le problème
pour ces forces est que les peuples ne mâchent pas leurs mots quand
ils voient qu’ils ont été ridiculisés de cette manière…
Elisaios Vagenas
Membre du CC du KKE et
Responsable du Bureau International du KKE
e-mail:cpg@int.kke.gr