Succès de la grève nationale lancée par le PAME contre les attaques anti-sociales
Le 17 décembre, le PAME (Front militant des travailleurs), qui regroupe dans ses ranges les forces du mouvement syndical sur des positions de grecs, a appelé à une grève nationale de 24 heures contre les plans anti-sociaux du gouvernement social-démocrate du PASOK qui sont aussi soutenus par le parti libéral qu'est la ND.
Cette attaque, qui s'appuie sur les orientations générales européennes visant à assurer la maximisation du profit pour le capital, porte un coup décisif aux droits des travailleurs et au système de sécurité sociale. Pour cette raison, le gouvernement a invité les partis politiques et les organisations syndicales à participer au “dialogue social” entre “partenaires sociaux”. Le KKE et le PAME ne participe pas à ce simulacre de dialogue qui vise à restreindre les droits des travailleurs. Les communistes avec les forces du PAME ont appelé le peuple à résister et à intensifier la lutte contre les plans anti-sociaux qui, sous prétexte de la crise capitaliste, prétendent placer de nouveaux fardeaux sur le dos du peuple. Par conséquent, ils ont appelé à une grève de 24 heures pour le 17 décembre.
Une série de syndicats nationaux du secteur industriel ont participé à la grève, c'est-à-dire la Fédération des Travailleurs de la Construction – la plus grande fédération du secteur industriel dans le pays – la Fédération des travailleurs de l'agro-alimentaire et des boissons, la Fédération des travailleurs du livre, la Fédération des comptables, la Fédération des travailleurs dans le textile, de l'habillement et du cuir, la Fédération des travaileurs des hôpitaux privés, et la Fédération de l'industrie pharmaceutique; de plus, 14 Centres de Travail, c'est-à-dire des organisations syndicales régionales qui regroupent tous les syndicats actifs dans leur région, aussi bien que des dizaines de syndicats de base à la fois dans le secteur privé et public. En outre, les deux syndicats de base des marins, PEMEN et STEFENSON, qui rassemble dans leurs rangs les ingénieurs de la flotte marchande Grecque, ont réussi à « geler » la navigation dans l'ensemble du pays.
Comme résultat de la dynamique même de la grève, une série de syndicats et de fédérations qui ne font pas partie du PAME comme le Syndicat des Journalistes d'Athènes et la Fédération des Infirmiers et Infirmières ont fait grève.
La Confédération des syndicats du secteur privé (GSEE) qui participe au « dialogue social », terrorisé par la guerre du PAME, a eu recours – pour la première fois – à une déclaration ouverte visant à casser la grève, en exhortant les travailleurs à ne pas y participer. Le PAME et le KKE ont condamné cette prise de position scandaleuse.
Dès le début de la matinée, des milliers de travailleurs et de jeunes avaient rejoint les piquets de grève. Par ailleurs, le PAME a organisé des défilés dans 63 villes de toute la Grèce, qui ont été particulièrement massifs à Athènes et Salonique. La délégation du Comité Central du KKE menée par la secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, a participé à la mobilisation à Athènes.
Déclaration du Bureau de Presse et de la Secrétaire-Générale du KKE sur la grève
Le KKE adresse de chaleureuses salutations militantes à tous les travailleurs qui ont défié le terrorisme d'Etat aux multiples facettes, les machinations patronales et gouvernementales, les stratégies de casse de la grève orchestrées par le patronat, le syndicalisme jaune, et a participé à la grève et aux défilés de masse du PAME.
La participation à la grève et les impressionnantes mobilisations de masse du PAME prouvent que le mouvement syndical de classe est porteur d'un dynamisme certain. Cela démontre que la classe ouvrière a la force et la capacité de résister et de riposter à la tempête anti-sociale lancée par le gouvernement et les capitalistes avec le soutien de la ND et du LAOS; cela montre que les forces politiques et syndicales qui portent les idées de consensus et de soumission ont en face d'elles un ennemi fort, enraciné sur les lieux de travail. Les travailleurs sont en train de réaliser que le patronat et le syndicalisme jaune jouent un rôle dangereux dans leurs luttes.
La désobéissance de masse d'un segment important des travailleurs ouvre la voie au renforcement de la contre-attaque ouvrière et populaire. Le succès de la grève a montré que nous pouvons le faire.
Résistons et mettons en échec les politiques anti-sociales!
Le peuple ne doit pas payer la crise.
Libérons le peuple de l'idéologie et des partis de la ploutocratie et de l'UE!
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Many thanks to the comrades from France for the translation.
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