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Déclaration du SG du CC du PCG Aléka Papariga au retour à Athènes de la délégation du parti après sa visite au Liban

Athènes le 27/7/2006

L'aide humanitaire est un début. Mais en aucun cas, elle ne résoud le problème et n'en est pas la fin.

La vraie solidarité qui doit être exprimée aujourd'hui aux peuples du Liban et de la Palestine est de faire connaître et de condamner les causes de la guerre, et réclamer le cessez-le-feu, exclusivement et uniquement auprès des dirigeants d'Israël, puisqu'ils sont responsables de cette guerre.

Au cours de notre séjour à Beyrouth, nous avons eu de nombreuses rencontres, importantes à mon sens. Mis à part le Parti communiste du Liban, avec lequel nous avons des relations étroites, nous avons rencontré une délégation de 4 membres du parti AMAL. Ce qui le distingue avant tout est qu'il s'est formé à partir de partis de différents dogmes. Nous avons rencontré l'ancien premier ministre, Salim Hoss, actuel deputé du Hezbollah, le général Michel Aoun, qui représente le Courant patriotique libre, c'est-à-dire qu'il est chef de parti.

Nous avons visité deux camps de réfugiés, et de plus nous avons rencontré à Damas les deux Partis communistes et le président adjoint du Parti socialiste Baas et en Jordanie le PC de Jordanie.

Nous estimons, après avoir vu les représentants de partis ayant des conceptions et convictions différentes, des différences de vues, qu'il existe un point commun de convergence.

D'une part, que l'offensive israélienne avait été planifiée d'avance. La preuve en est que ce qui est mis au premier plan comme cause de la guerre, comme prétexte, à savoir l'arrestation de militaires israéliens par le Hezbollah, ne tient pas, puisqu'il y a eu déjà dans le passé de nombreux échanges de prisonniers. Le Hezbollah avait même d'ailleurs remis des corps de militaires israéliens en échange de détenus libanais. Soulignons ici qu'il y a des combattants libanais détenus depuis de longues années en Israël. Certains même le sont depuis 28 ans.

En conséquence, ce qui est arrivé cette fois s'est déjà produit à plusieurs reprises et n'est donc pas la véritable cause ni même le prétexte de la guerre. Simplement, cela a été utilisé par Israël. Plus tot d'ailleurs Israël avait lancé des opérations contre Gaza. L'offensive contre le Liban ne s'est pas faite toute seule. Ceci est donc un point commun condamné par toutes les forces politiques.

Le deuxième point sur lequel sont d'accord les forces politiques est que l'offensive en Palestine et au Liban fait partie d'un plan plus vaste pour des bouleversements ou un remodelage du Moyen-Orient, le dit "Plan de démocratisation du Moyen-Orient". C'est le plan de Bush, de l'OTAN avec la tolérance de l'UE. Pour cela, ils sont prêts jusqu'à renverser même des gouvernements, pas forcément qui leur sont hostiles, simplement ils ne souhaitent plus que ces pays aient l'ombre d'une ambition d'ordre national. Ils veulent que les forces politiques soient complètement soumises et leurs peuples écrasés.

Nous avons pour notre part exposé les thèses de notre Parti et (nos interlocuteurs) ont convenu à propos de ce que nous leur avons dit: que le bourreau ne peut imposer ses conditions à la victime. Que la première chose avant tout est d'arrêter cette guerre, de stopper l'offensive. Et eux mêmes ont considéré qu'à partir de ce moment-là des négociations sont possibles. Des négociations oui, mais pas sous conditions de l'expansionnisme d'Israël. Des négociations par exemple pour l'échange de prisonniers, le retrait des forces israéliennes des territoires qu'elles occupent et au Liban dans la région de Shaba, et sur les hauteurs du Golan en Syrie. C'est toute une série de questions qui doivent être discutées. A partir de là, la question des limites de la compétence de l'armée libanaise est une question intérieure, et si au Sud Liban il y aura soit le Hezbollah, soit l'armée libanaise, est un point à discuter au plan intérieur. En dernière analyse donc, tous ceux avec qui nous avons discuté, et ce fut un échantillon large et représentatif, ont rejeté l'argument comme quoi la cause de la guerre seraient les deux prisonniers israéliens du Hezbollah.

J'aimerais ajouter notre appréciation sur la conférence de Rome sur le Proche-Orient qui a eu lieu hier (26.7), comme nous en avons discuté à Damas et en Jordanie. Je ne suis pas d'accord que la conférence fut un fiasco.

Tout d'abord, sont apparues ce que nous appelons les contradictions interetatiques et intra-impérialistes qui sont bien connues, mais en définitive les impérialistes ont réussi 1) à ce que Israël ait le temps de tenter de détruire le Liban - ce n'est pas certain parce que il y a une résistance - et 2) à ce qu'il y ait une décision pour la constitution d'une, soi-disant, force de paix, et en plus sans en expliciter son objectif, sa composition et son mandat. Rien n'est dit à ce sujet. Enfin, l'idée qui s'est imposée à cette conférence c'est bel et bien que les responsabilités reviennent au Hezbollah. Redisons-le: on ne peut pas nous assimiler au Hezbollah, nous avons de sérieuses différences de vues avec le Hezbollah, mais nous n'acceptons pas non plus qu'on ait recours aux prétextes des impérialistes pour leur donner raison.

C'est en ce sens que le gouvernement et la direction du PASOK devraient réfléchir très sérieusement. Leurs paroles humanitaires c'est bien, leurs pleurs, mais sur le fond du problème et même s'ils disent avoir une position plus modérée, en fait objectivement ils prennent le parti de ceux qui ne veulent pas la fin des hostilités. Et je voudrais dire aussi aux dirigeants de la Coalition: Faites attention à propos de cette force de paix. Nous avons eu des expériences tragiques de ces forces. S'il y a un accord qui est obtenu par voie de chantage et avec des conditions inacceptables, c'est justement ces conditions inacceptables que cette force sera appelée à appliquer.


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