Proteste la position anti-communiste du commissaire d'EU
Estratios KORAKAS, MPE
Vice-Président Du Groupe GUE/NGL
Bruxelles 1/10/2003
Monsieur le Président,
Par la présente, je voudrais dénoncer auprès de vous l'attitude et les positions extrêmement antidémocratiques que monsieur Verheugen, Commissaire responsable pour l'Élargissement, a adoptées pendant l'échange des vues qui a eu lieu le 30/9/03 à la Commission des Affaires Étrangères.
J'ai posé à monsieur Verheugen deux questions sur le respect de droits de l'homme et les libertés civiques dans quelques pays candidats.
Ma première question concernait la violation flagrante des droits des minorités, parmi lesquels la privation du droit de naturalisation et par conséquent l'interdiction de participation à la vie publique à de centaines de milliers des citoyens, spécialement des russophones, qui vivent depuis plusieurs décennies dans les pays baltiques (Lettonie, Estonie, Lituanie) constituant une partie importante de leur population.
Ma deuxième question concernait l'interdiction, dans plusieurs pays candidats de l'Europe Centrale et de l'Est, des partis communistes ainsi que de l'utilisation des symboles du mouvement ouvrier et les persécutions ou les restrictions auxquelles sont soumis des citoyens de ces pays pour des motifs politiques.
Monsieur Verheugen a répondu à mes questions touchant aux libertés démocratiques fondamentales, non seulement avec dédain mais aussi d'une manière particulièrement vexante. Selon lui, il n'y a pas violation de droits de l'homme et privation de naturalisation - du droit d'avoir une nationalité à des citoyens de ces pays dont grand nombre se voit privé aujourd'hui de tous leurs droits politiques - ne constitue pas un problème important pour l'Union Européenne.
Mais il y a pire encore: monsieur Verheugen a déclaré en public, devant la Commission des Affaires Étrangères du P.E, que "si j'avais vécu l'expérience de peuples de l'europe de l'Est, je pense que je serais le premier à demander l'interdiction des partis communistes dans ce pays", en offensant ainsi brutalement un courant politique, historique et combatif en Europe et dans le monde, représenté également au Parlement Européen et qui, en tout cas, fut l'avant-garde, aussi dans ces pays, dans la lutte contre le nazi-fascisme.
Il est du droit inaliénable de monsieur Verheugen d'avoir ses conceptions politiques - idéologiques, d'être en désaccord avec les communistes et même de les combattre, mais il ne lui est pas permis, lorsque il s'exprime en tant que Commissaire devant une Instance d'élus, de formuler de thèses inadmissibles, insultantes la réalité historique, de thèses qui nous ramènent plusieurs décennies en arrière, à la période obscure d'interdictions et de persécutions politiques. Il crée ainsi un précèdent et donne une couverture politique aux persécutions en cours aux pays mentionnés ci-dessus avec des mobiles nettement politiques. En outre, il encourage leur expansion également dans les pays membres de l'U.E ou candidats dans lesquels existent et agissent des partis communistes et ouvriers jouissant d'un soutient populaire important.
Je vous prie, monsieur le Président, de prendre toutes les initiatives nécessaires afin que de tels incidents soient condamnés et ne se répètent pas dans l'avenir, étant donné qu'ils offensent non seulement les membres du Parlement Européen et l'Institution elle-même mais aussi le droit fondamental à la liberté de pensée et d'expression.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les plus distingués.
E. KORAKAS
Vice-Président Du Groupe GUE/NGL
Bruxelles 1/10/2003
Monsieur le Président,
Par la présente, je voudrais dénoncer auprès de vous l'attitude et les positions extrêmement antidémocratiques que monsieur Verheugen, Commissaire responsable pour l'Élargissement, a adoptées pendant l'échange des vues qui a eu lieu le 30/9/03 à la Commission des Affaires Étrangères.
J'ai posé à monsieur Verheugen deux questions sur le respect de droits de l'homme et les libertés civiques dans quelques pays candidats.
Ma première question concernait la violation flagrante des droits des minorités, parmi lesquels la privation du droit de naturalisation et par conséquent l'interdiction de participation à la vie publique à de centaines de milliers des citoyens, spécialement des russophones, qui vivent depuis plusieurs décennies dans les pays baltiques (Lettonie, Estonie, Lituanie) constituant une partie importante de leur population.
Ma deuxième question concernait l'interdiction, dans plusieurs pays candidats de l'Europe Centrale et de l'Est, des partis communistes ainsi que de l'utilisation des symboles du mouvement ouvrier et les persécutions ou les restrictions auxquelles sont soumis des citoyens de ces pays pour des motifs politiques.
Monsieur Verheugen a répondu à mes questions touchant aux libertés démocratiques fondamentales, non seulement avec dédain mais aussi d'une manière particulièrement vexante. Selon lui, il n'y a pas violation de droits de l'homme et privation de naturalisation - du droit d'avoir une nationalité à des citoyens de ces pays dont grand nombre se voit privé aujourd'hui de tous leurs droits politiques - ne constitue pas un problème important pour l'Union Européenne.
Mais il y a pire encore: monsieur Verheugen a déclaré en public, devant la Commission des Affaires Étrangères du P.E, que "si j'avais vécu l'expérience de peuples de l'europe de l'Est, je pense que je serais le premier à demander l'interdiction des partis communistes dans ce pays", en offensant ainsi brutalement un courant politique, historique et combatif en Europe et dans le monde, représenté également au Parlement Européen et qui, en tout cas, fut l'avant-garde, aussi dans ces pays, dans la lutte contre le nazi-fascisme.
Il est du droit inaliénable de monsieur Verheugen d'avoir ses conceptions politiques - idéologiques, d'être en désaccord avec les communistes et même de les combattre, mais il ne lui est pas permis, lorsque il s'exprime en tant que Commissaire devant une Instance d'élus, de formuler de thèses inadmissibles, insultantes la réalité historique, de thèses qui nous ramènent plusieurs décennies en arrière, à la période obscure d'interdictions et de persécutions politiques. Il crée ainsi un précèdent et donne une couverture politique aux persécutions en cours aux pays mentionnés ci-dessus avec des mobiles nettement politiques. En outre, il encourage leur expansion également dans les pays membres de l'U.E ou candidats dans lesquels existent et agissent des partis communistes et ouvriers jouissant d'un soutient populaire important.
Je vous prie, monsieur le Président, de prendre toutes les initiatives nécessaires afin que de tels incidents soient condamnés et ne se répètent pas dans l'avenir, étant donné qu'ils offensent non seulement les membres du Parlement Européen et l'Institution elle-même mais aussi le droit fondamental à la liberté de pensée et d'expression.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les plus distingués.
E. KORAKAS
e-mail:cpg@int.kke.gr