Lettre du CC du KKE à la Gauche unie concernant la proposition de rencontre sur le projet de création d'un Parti européen de la Gauche
Athènes, le 19/9/2003
Chers camarades,
Nous vous remercions pour l'invitation faite à notre Parti de participer à la rencontre qui aura lieu le 21 septembre concernant le Parti européen de la Gauche.
D'après le projet de Manifeste que vous nous avez adressé et qui sera discuté lors de la Rencontre, nous comprenons que cette initiative constitue un suivi de rencontres similaires qui ont pu avoir lieu précédemment.
Notre Parti, en raison de sa nature et son caractère, a toujours été et reste ouvert à des initiatives promouvant la coordination et une action commune au plan européen entre partis communistes et aussi d'autres partis progressistes de gauche, toujours en respectant la responsabilité souveraine de chaque parti au niveau de son propre pays.
Nous considérons que dans la conjoncture actuelle de la montée de l'agression impérialiste dans un contexte d'une grave crise capitaliste, dont l'impact est évident dans tous les aspects de la vie sociale, mais aussi dans l'évolution réactionnaire de l'UE, il est impératif de coopérer et de se coordonner étroitement.
Nous travaillons pour développer la coopération autour de questions spécifiques d'intérêts communs, afin de soutenir la résistance populaire et les luttes.
C'est en ce sens que nous avons participé et appuyé de nombreuses initiatives bilatérales et multilatérales prises par des partis européens et des partis participant au groupe GUE/NGL.
Toutefois, à notre avis, le débat en cours sur la fondation d'un Parti européen de gauche n'aide pas dans cette direction.
Nous estimons que ce projet ne tient pas compte des profondes disparités idéologiques et politiques - voire des contradictions - dans les thèses de nos partis concernant: des questions cruciales de l'intégration européenne et de l'UE; le rôle de l'actuelle UE capitaliste dans les développements internationaux; les programmes, le type de société pour laquelle nous luttons; le renversement du capitalisme et la voie vers le socialisme; le rôle des partis politiques et des mouvements populaires anti-impérialistes; la prise de position face aux monopoles; la politique des alliances; la prise de position face à la socialdemocratie. De telles questions ont également été soulevées dans le cadre de GUE/NGL et à d'autres occasions.
Ignorer cette réalite et s'efforcer de créer un seul parti conduiraient à alimenter de faux espoirs chez les travailleurs, troubleraient l'égalité, la souveraineté et l'indépendance qui devraient caractériser les relations entre partis. Ceci se retournerait finalement contre tous les partis et leurs engagements vis-à-vis de leurs membres et de leur électorat.
Ces développements ont été déclenchés notamment par les directives de l'UE sur la création de partis européens. Ces partis européens doivent explicitement accepter les traités de l'UE et être ratifiés et entérinés par l'UE via des procédures bien concrètes. Cette situation aboutirait à l'élimination d'éléments essentiels concernant l'indépendence et l'action des forces radicales anticapitalistes.
En réalité, ce plan constitue une intervention de l'UE dans les systèmes politiques des Etats-membres, chose qui aussi se retournera contre de nombreux mouvements protestataires de l'UE et leurs politiques.
Dans des conditions d'intensification des luttes sociales et conflits de classes, le rôle indépendant des forces et partis communistes et progressistes anticapitalistes, en tant qu'instruments indispensables pour la classe ouvrière et les couches populaires dans leur lutte pour une Europe de Paix, de Coopération et de Socialisme, doit être confirmé plus que jamais auparavant.
Notre parti soutient la présence distincte et la coopération des Partis communistes et ouvriers; une telle politique peut avoir des effets positifs et contribuer à la coordination et à l'action commune de forces plus larges, démocratiques, anti-impérialistes et anti-monopolistes.
Sur la base de ce qui a été mentionné ci-dessus, nous aimerions réitérer que nous sommes disposés à développer davantage la coopération et l'action commune des partis communistes et progressistes anticapitalistes sur des fronts de lutte précis.
Comme nous l'avons relevé à maintes occasions aussi, notre Parti, en particulier en vue des élections européennes, prendra des initiatives et continuera une coopération la plus large possible dans le cadre du Parlement européen, mais aussi à l'extérieur, contre les politiques de l'UE.
Nous pensons toutefois que la discussion sur la fondation d'un Parti européen de la Gauche engendrera de nouvelles difficultés dans le développement de la coopération et de l'action commune qui ont été réalisés jusqu'à présent. En conséquence, chers camarades, notre Parti ne sera pas en mesure de participer à la rencontre que vous tiendrez à Madrid le 21 septembre.
Chers camarades,
Nous vous remercions pour l'invitation faite à notre Parti de participer à la rencontre qui aura lieu le 21 septembre concernant le Parti européen de la Gauche.
D'après le projet de Manifeste que vous nous avez adressé et qui sera discuté lors de la Rencontre, nous comprenons que cette initiative constitue un suivi de rencontres similaires qui ont pu avoir lieu précédemment.
Notre Parti, en raison de sa nature et son caractère, a toujours été et reste ouvert à des initiatives promouvant la coordination et une action commune au plan européen entre partis communistes et aussi d'autres partis progressistes de gauche, toujours en respectant la responsabilité souveraine de chaque parti au niveau de son propre pays.
Nous considérons que dans la conjoncture actuelle de la montée de l'agression impérialiste dans un contexte d'une grave crise capitaliste, dont l'impact est évident dans tous les aspects de la vie sociale, mais aussi dans l'évolution réactionnaire de l'UE, il est impératif de coopérer et de se coordonner étroitement.
Nous travaillons pour développer la coopération autour de questions spécifiques d'intérêts communs, afin de soutenir la résistance populaire et les luttes.
C'est en ce sens que nous avons participé et appuyé de nombreuses initiatives bilatérales et multilatérales prises par des partis européens et des partis participant au groupe GUE/NGL.
Toutefois, à notre avis, le débat en cours sur la fondation d'un Parti européen de gauche n'aide pas dans cette direction.
Nous estimons que ce projet ne tient pas compte des profondes disparités idéologiques et politiques - voire des contradictions - dans les thèses de nos partis concernant: des questions cruciales de l'intégration européenne et de l'UE; le rôle de l'actuelle UE capitaliste dans les développements internationaux; les programmes, le type de société pour laquelle nous luttons; le renversement du capitalisme et la voie vers le socialisme; le rôle des partis politiques et des mouvements populaires anti-impérialistes; la prise de position face aux monopoles; la politique des alliances; la prise de position face à la socialdemocratie. De telles questions ont également été soulevées dans le cadre de GUE/NGL et à d'autres occasions.
Ignorer cette réalite et s'efforcer de créer un seul parti conduiraient à alimenter de faux espoirs chez les travailleurs, troubleraient l'égalité, la souveraineté et l'indépendance qui devraient caractériser les relations entre partis. Ceci se retournerait finalement contre tous les partis et leurs engagements vis-à-vis de leurs membres et de leur électorat.
Ces développements ont été déclenchés notamment par les directives de l'UE sur la création de partis européens. Ces partis européens doivent explicitement accepter les traités de l'UE et être ratifiés et entérinés par l'UE via des procédures bien concrètes. Cette situation aboutirait à l'élimination d'éléments essentiels concernant l'indépendence et l'action des forces radicales anticapitalistes.
En réalité, ce plan constitue une intervention de l'UE dans les systèmes politiques des Etats-membres, chose qui aussi se retournera contre de nombreux mouvements protestataires de l'UE et leurs politiques.
Dans des conditions d'intensification des luttes sociales et conflits de classes, le rôle indépendant des forces et partis communistes et progressistes anticapitalistes, en tant qu'instruments indispensables pour la classe ouvrière et les couches populaires dans leur lutte pour une Europe de Paix, de Coopération et de Socialisme, doit être confirmé plus que jamais auparavant.
Notre parti soutient la présence distincte et la coopération des Partis communistes et ouvriers; une telle politique peut avoir des effets positifs et contribuer à la coordination et à l'action commune de forces plus larges, démocratiques, anti-impérialistes et anti-monopolistes.
Sur la base de ce qui a été mentionné ci-dessus, nous aimerions réitérer que nous sommes disposés à développer davantage la coopération et l'action commune des partis communistes et progressistes anticapitalistes sur des fronts de lutte précis.
Comme nous l'avons relevé à maintes occasions aussi, notre Parti, en particulier en vue des élections européennes, prendra des initiatives et continuera une coopération la plus large possible dans le cadre du Parlement européen, mais aussi à l'extérieur, contre les politiques de l'UE.
Nous pensons toutefois que la discussion sur la fondation d'un Parti européen de la Gauche engendrera de nouvelles difficultés dans le développement de la coopération et de l'action commune qui ont été réalisés jusqu'à présent. En conséquence, chers camarades, notre Parti ne sera pas en mesure de participer à la rencontre que vous tiendrez à Madrid le 21 septembre.
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