Début du 2e tour des grandes mobilisations agricoles dans toute la Grèce
lundi 28 janvier 2002
C’est avec des milliers de tracteurs et autres machines agricoles que les agriculteurs ont convergé, progressivement à partir de lundi matin, vers les grands points de rassemblement sur les grands axes routiers du pays, pour manifester leur profond mécontentement et leur colère contre la politique agricole du gouvernement et de l’Union européenne.
Dans tout le pays, depuis la Thrace au Nord-Est jusqu’au Sud, en Crète, en passant par la Macédoine, la Thessalie, l’Epire, la Grèce centrale, le Péloponnèse et les îles de l’Egée et de la mer Ionienne, les agriculteurs ne cessent d’affluer de toute part sur les grands axes routiers du pays et aligner leurs tracteurs sur les bas-côtés des routes, se déclarant determinés à continuer et à durcir leur lutte jusqu’à la victoire finale.
Les agriculteurs, qui presque tous les ans depuis 1993, voient le gouvernement ne pas honorer ses engagements pour le règlement des grands problèmes du monde agricole, demandent cette fois des solutions immédiates et radicales à leurs problèmes qui ne cessent de s’aggraver.
Les agriculteurs revendiquent la suppression des règlements anti-agricoles de l’UE qui imposent des restrictions aux cultures, des quotas à la production et des amendes de co-responsabilité qui conduisent à une baisse continue du revenu agricole et à l’extermination de milliers de petits et moyens agriculteurs.
Ils revendiquent la réduction du coût de production, avec la construction d’infrastructures et le contrôle des marchés des équipements et des fournitures agricoles.
Ils revendiquent le versement rapide et juste des dédommagements pour l’ensemble des catastrophes provoquées par la grande vague de froid de janvier, à la fois dans l’agriculture et l’élevage.
Ils revendiquent le maintien du caractère public de la Banque Agricole de Grèce et un règlement définitif des dettes agricoles.
Enfin, ils revendiquent le redressement des retraites agricoles à la hauteur des retraites minimales de IKA, la plus grande Caisse de sécurité sociale et de retraites du pays.
Dans un communiqué de son bureau de presse sur les mobilisations agricoles en cours:
"Le PCG réitère son soutien aux justes revendications des mobilisations agricoles depuis l’Evros jusqu’à la Crète. L’effort du gouvernement de diffamer les luttes des petits et moyens agriculteurs sera vain. Tout comme son effort de dissimuler les causes, qui ont conduit les agriculteurs à cette lutte pour leur survie et qui n’est autre que la politique elle-même du gouvernement et de l’UE.
Le PCG dénonce l’Etat policier et autres formes de répression qui sont à l’ordre du jour pour le gouvernement afin de vaincre la combativité des agriculteurs. Ces méthodes, de pair avec les différents chantages visant à la subversion des mobilisations et au terrorisme idéologique, rendent encore plus nécessaires le soutien populaire aux petits et moyens agriculteurs. Les problèmes auquels ils ont à faire face font partie de l’ensemble des problèmes auxquels sont confrontés la classe ouvrière et, en général, les travailleurs.
L’attitude du gouvernement d’affirmer à présent qu’il souhaite régler les problèmes par le dialogue n’est qu’hypocrisie. Le seul dialogue qui peut avoir lieu avec les agriculteurs, c’est dans le cadre de mobilisations combatives. Le soi-disant intéret du gouvernement à ce que les routes ne ferment pas est tout aussi hypocrite. Le gouvernement tente par la tactique de "diviser pour régner" de diviser le peuple dont il a barré toute marche en avant par sa politique profondement anti-populaire.
Le succès des luttes agricoles présuppose de faire échec à la démagogie gouvernementale et autre, et de galvaniser l’unité entre les petits et moyes agriculteurs, les agriculteurs pauvres, et l’ensemble du peuple".
Mardi au 2e jour des mobilisations agricoles, d’autres longues files de tracteurs sont arrivés aux grands points de rassemblement, malgré le coup bas du gouvernement d’ouvrir pour 48 heures les usines d’égrenage de coton empêchant ainsi des centaines d’agriculteurs de rallier dès le debut les grandes mobilisations. Ce 2e jour était pour le mouvement agricole journée d’organisation et de coordination efficace de la lutte, en laissant en même temps ouverte la voie d’un dialogue substantiel qui conduirait à la satisfaction effective d’une série de revendications concrètes du monde agricole, telles qu’elles ont été hiérarchisées. Ainsi dans ce cadre, les représentants des agriculteurs rencontreront mercredi les chefs de partis de l’opposition et le lundi suivant la direction du ministère de l’Agriculture, alors qu’entre temps dimanche aura lieu au poste péage de Tembi (sur l’autoroute Athènes-Thessalonique au Nord de Larissa) une réunion élargie des agriculteurs avec les autorités locales et régionales et représentants des autres classes productives.
D’ailleurs un fort mouvement de soutien et de solidarité aux agriculteurs se manifeste, et le Front ouvrier militant (PAME) en premier lieu appelle à de grandes manifestations dans tout le pays ce jeudi, puisque comme l’a déclaré un membre de son secrétariat "la solidarité de la classe ouvrière au juste combat des agriculteurs doit être très forte et ferme, puisque les causes des problèmes de l’ensemble des couches populaires sont les mêmes".
Ainsi, après les grandes manifestations du 30 janvier à Larissa, Trikala et Kardista, ce sera le tour le lendemain d’Athènes, Thessalonique, Le Pirée, Patras, Kozani, Ptolémaide, Naoussa, Veria, Yannitsa, Alexandroupoli, Serres, Kavala, Komotini, Ioannina, Arta, Corfou, Zakinthos, Volos, Heraklion, La Canée, Lassithi, Mytilène, Limnos, Samos, Agrinion, Kalamata, Corinthe, Pyrgos, Nauplie, Cephalonie, Halkida, Livadia, Thèbes, Lamia et Amphissa.
C’est avec des milliers de tracteurs et autres machines agricoles que les agriculteurs ont convergé, progressivement à partir de lundi matin, vers les grands points de rassemblement sur les grands axes routiers du pays, pour manifester leur profond mécontentement et leur colère contre la politique agricole du gouvernement et de l’Union européenne.
Dans tout le pays, depuis la Thrace au Nord-Est jusqu’au Sud, en Crète, en passant par la Macédoine, la Thessalie, l’Epire, la Grèce centrale, le Péloponnèse et les îles de l’Egée et de la mer Ionienne, les agriculteurs ne cessent d’affluer de toute part sur les grands axes routiers du pays et aligner leurs tracteurs sur les bas-côtés des routes, se déclarant determinés à continuer et à durcir leur lutte jusqu’à la victoire finale.
Les agriculteurs, qui presque tous les ans depuis 1993, voient le gouvernement ne pas honorer ses engagements pour le règlement des grands problèmes du monde agricole, demandent cette fois des solutions immédiates et radicales à leurs problèmes qui ne cessent de s’aggraver.
Les agriculteurs revendiquent la suppression des règlements anti-agricoles de l’UE qui imposent des restrictions aux cultures, des quotas à la production et des amendes de co-responsabilité qui conduisent à une baisse continue du revenu agricole et à l’extermination de milliers de petits et moyens agriculteurs.
Ils revendiquent la réduction du coût de production, avec la construction d’infrastructures et le contrôle des marchés des équipements et des fournitures agricoles.
Ils revendiquent le versement rapide et juste des dédommagements pour l’ensemble des catastrophes provoquées par la grande vague de froid de janvier, à la fois dans l’agriculture et l’élevage.
Ils revendiquent le maintien du caractère public de la Banque Agricole de Grèce et un règlement définitif des dettes agricoles.
Enfin, ils revendiquent le redressement des retraites agricoles à la hauteur des retraites minimales de IKA, la plus grande Caisse de sécurité sociale et de retraites du pays.
Dans un communiqué de son bureau de presse sur les mobilisations agricoles en cours:
"Le PCG réitère son soutien aux justes revendications des mobilisations agricoles depuis l’Evros jusqu’à la Crète. L’effort du gouvernement de diffamer les luttes des petits et moyens agriculteurs sera vain. Tout comme son effort de dissimuler les causes, qui ont conduit les agriculteurs à cette lutte pour leur survie et qui n’est autre que la politique elle-même du gouvernement et de l’UE.
Le PCG dénonce l’Etat policier et autres formes de répression qui sont à l’ordre du jour pour le gouvernement afin de vaincre la combativité des agriculteurs. Ces méthodes, de pair avec les différents chantages visant à la subversion des mobilisations et au terrorisme idéologique, rendent encore plus nécessaires le soutien populaire aux petits et moyens agriculteurs. Les problèmes auquels ils ont à faire face font partie de l’ensemble des problèmes auxquels sont confrontés la classe ouvrière et, en général, les travailleurs.
L’attitude du gouvernement d’affirmer à présent qu’il souhaite régler les problèmes par le dialogue n’est qu’hypocrisie. Le seul dialogue qui peut avoir lieu avec les agriculteurs, c’est dans le cadre de mobilisations combatives. Le soi-disant intéret du gouvernement à ce que les routes ne ferment pas est tout aussi hypocrite. Le gouvernement tente par la tactique de "diviser pour régner" de diviser le peuple dont il a barré toute marche en avant par sa politique profondement anti-populaire.
Le succès des luttes agricoles présuppose de faire échec à la démagogie gouvernementale et autre, et de galvaniser l’unité entre les petits et moyes agriculteurs, les agriculteurs pauvres, et l’ensemble du peuple".
Mardi au 2e jour des mobilisations agricoles, d’autres longues files de tracteurs sont arrivés aux grands points de rassemblement, malgré le coup bas du gouvernement d’ouvrir pour 48 heures les usines d’égrenage de coton empêchant ainsi des centaines d’agriculteurs de rallier dès le debut les grandes mobilisations. Ce 2e jour était pour le mouvement agricole journée d’organisation et de coordination efficace de la lutte, en laissant en même temps ouverte la voie d’un dialogue substantiel qui conduirait à la satisfaction effective d’une série de revendications concrètes du monde agricole, telles qu’elles ont été hiérarchisées. Ainsi dans ce cadre, les représentants des agriculteurs rencontreront mercredi les chefs de partis de l’opposition et le lundi suivant la direction du ministère de l’Agriculture, alors qu’entre temps dimanche aura lieu au poste péage de Tembi (sur l’autoroute Athènes-Thessalonique au Nord de Larissa) une réunion élargie des agriculteurs avec les autorités locales et régionales et représentants des autres classes productives.
D’ailleurs un fort mouvement de soutien et de solidarité aux agriculteurs se manifeste, et le Front ouvrier militant (PAME) en premier lieu appelle à de grandes manifestations dans tout le pays ce jeudi, puisque comme l’a déclaré un membre de son secrétariat "la solidarité de la classe ouvrière au juste combat des agriculteurs doit être très forte et ferme, puisque les causes des problèmes de l’ensemble des couches populaires sont les mêmes".
Ainsi, après les grandes manifestations du 30 janvier à Larissa, Trikala et Kardista, ce sera le tour le lendemain d’Athènes, Thessalonique, Le Pirée, Patras, Kozani, Ptolémaide, Naoussa, Veria, Yannitsa, Alexandroupoli, Serres, Kavala, Komotini, Ioannina, Arta, Corfou, Zakinthos, Volos, Heraklion, La Canée, Lassithi, Mytilène, Limnos, Samos, Agrinion, Kalamata, Corinthe, Pyrgos, Nauplie, Cephalonie, Halkida, Livadia, Thèbes, Lamia et Amphissa.
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