Intervention de l’euro-député du KKE, Ef. Korakas, en Assemblée plénière du Parlement européen
le lundi 2 juillet 2001
"Madame la Présidente,
Indépendamment de l’opinion que peut avoir chacun sur les événements qui ont eu lieu en Yougoslavie au cours de ces dix dernières années, avec comme temps fort les 78 jours de bombardements des forces de l’OTAN, avec le consentement de l’UE, vous connaissez quel est le sentiment de mon Parti, le PCG, mais aussi de l’ensemble du peuple grec.
Indépendamment de l’opinion que peut avoir chacun sur ce qui a suivi les bombardements, et surtout le rachat du gouvernement avec la tentative de démonisation et d’humiliation d’un peuple tout entier et de sa direction, qui ont résisté à la politique de l’OTAN.
Indépendamment de l’opinion que peut avoir chacun sur l’exercice du pouvoir dans ce pays par le président Milosevic, élu démocratiquement successivement à maintes reprises, et ses collaborateurs.
Je pense que vous conviendrez avec moi que son enlèvement dans son pays, de la manière innommable avec laquelle il a eu lieu, en dépit de l’opposition catégorique de la Chambre Haute et de la Chambre Basse du Parlement, ainsi que de la Cour constitutionnelle suprême, pour être livré à un tribunal qui (comme l’a prouvé son parcours jusqu’ici, notons-le) a été créé sur ordre des Etats-Unis pour servir des finalités politiques et contribuer à terroriser tous ceux qui s’opposent au nouvel ordre constituent, tout autant indulgent qu’on puisse être, des méthodes inacceptables, certains diront des opérations de gangsters, qui doivent être condamnées sans détour.
Je sollicite donc votre intervention pour mettre fin à cette situation déplorable, pour que l’ex-président Slobodan Milosevic et ses collaborateurs retournent dans leur pays, en estimant que les seuls habilités à les juger sont le peuple et la justice de leur pays.
Je pense que chacun doit à ce point prendre ses responsabilités.
Rester silencieux devant de telles pratiques de terrorisme international signifie en fait être complice dans la violation de toute notion de droit international et de souveraineté nationale, et cela ouvre la voie à la pénalisation de la vie politique internationale".
2e intervention
"Etant donné qu’il y a eu l’intervention du président de notre Groupe, ainsi que de certains autres collègues, à propos de mon intervention, je tiens à dire très clairement que je me suis exprimé en mon nom et au nom des euro-députés de mon Parti. Je dois encore noter que, indépendamment de l’avis de chacun sur la façon dont Milosevic et ses collaborateurs ont gouverné leur pays, il est impossible de tolérer de telles pratiques, d’autant plus que la Chambre haute et la Chambre basse du Parlement ont refusé de voter la loi (nécessaire à l’extradition) et que ce pays n’a jamais ratifié l’acte fondateur du "Tribunal international pour les crimes en Yougoslavie".
Je crois que s’imposent le respect des institutions et de la souveraineté de chaque pays. Sinon, je me demande quel genre de Parlement européen nous sommes".
"Madame la Présidente,
Indépendamment de l’opinion que peut avoir chacun sur les événements qui ont eu lieu en Yougoslavie au cours de ces dix dernières années, avec comme temps fort les 78 jours de bombardements des forces de l’OTAN, avec le consentement de l’UE, vous connaissez quel est le sentiment de mon Parti, le PCG, mais aussi de l’ensemble du peuple grec.
Indépendamment de l’opinion que peut avoir chacun sur ce qui a suivi les bombardements, et surtout le rachat du gouvernement avec la tentative de démonisation et d’humiliation d’un peuple tout entier et de sa direction, qui ont résisté à la politique de l’OTAN.
Indépendamment de l’opinion que peut avoir chacun sur l’exercice du pouvoir dans ce pays par le président Milosevic, élu démocratiquement successivement à maintes reprises, et ses collaborateurs.
Je pense que vous conviendrez avec moi que son enlèvement dans son pays, de la manière innommable avec laquelle il a eu lieu, en dépit de l’opposition catégorique de la Chambre Haute et de la Chambre Basse du Parlement, ainsi que de la Cour constitutionnelle suprême, pour être livré à un tribunal qui (comme l’a prouvé son parcours jusqu’ici, notons-le) a été créé sur ordre des Etats-Unis pour servir des finalités politiques et contribuer à terroriser tous ceux qui s’opposent au nouvel ordre constituent, tout autant indulgent qu’on puisse être, des méthodes inacceptables, certains diront des opérations de gangsters, qui doivent être condamnées sans détour.
Je sollicite donc votre intervention pour mettre fin à cette situation déplorable, pour que l’ex-président Slobodan Milosevic et ses collaborateurs retournent dans leur pays, en estimant que les seuls habilités à les juger sont le peuple et la justice de leur pays.
Je pense que chacun doit à ce point prendre ses responsabilités.
Rester silencieux devant de telles pratiques de terrorisme international signifie en fait être complice dans la violation de toute notion de droit international et de souveraineté nationale, et cela ouvre la voie à la pénalisation de la vie politique internationale".
2e intervention
"Etant donné qu’il y a eu l’intervention du président de notre Groupe, ainsi que de certains autres collègues, à propos de mon intervention, je tiens à dire très clairement que je me suis exprimé en mon nom et au nom des euro-députés de mon Parti. Je dois encore noter que, indépendamment de l’avis de chacun sur la façon dont Milosevic et ses collaborateurs ont gouverné leur pays, il est impossible de tolérer de telles pratiques, d’autant plus que la Chambre haute et la Chambre basse du Parlement ont refusé de voter la loi (nécessaire à l’extradition) et que ce pays n’a jamais ratifié l’acte fondateur du "Tribunal international pour les crimes en Yougoslavie".
Je crois que s’imposent le respect des institutions et de la souveraineté de chaque pays. Sinon, je me demande quel genre de Parlement européen nous sommes".
e-mail:cpg@int.kke.gr