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Concernant les développements politiques dans les Balkans et en Grèce

Communiqué du Comité central du KKE

Athènes, le 30/6/2001


1. Les développements dramatiques en ex-République yougoslave de Macédoine (FYROM), la livraison criminelle de Slobodan Milosevic au dit "Tribunal international pour les crimes de guerre en Yougoslavie" de l’OTAN, ainsi que les divers plans qui voient le jour dans l’actualité, confirment que nous nous trouvons dans une nouvelle phase de déstabilisation et de changement de frontières dans les Balkans, avec des conséquences dramatiques dans l’ensemble de la région du Sud-Est de l’Europe.

Des événements à grande échelle sont amorcés, puisque les impéralistes des Etats-Unis, de l’OTAN, de l’UE et d’autres puissances parlent ouvertement de redélimitation des frontières. Ils se servent comme outil de tous les groupes ethniques, des mercenaires séparatistes et de l’UCK, qu’ils ont créés ou encouragés dans la région. Les impérialistes ouvrent la boîte de Pandore, non seulement au démembrement intégral de la Yougoslavie (Kosovo, Monténégro, Vojvodine, Sandjak) et de la FYROM, mais aussi à des conflits et des confrontations armées généralisées qui conduisent à la création d’Etats encore plus faibles, afin de faire passer dans leur intégralité leurs plans en Europe du Sud-Est.

Sur cette base, on ne peut que s’inquiéter de la décision du Parlement hongrois de faire valoir une question de minorité hongroise dans tous les Balkans, ainsi que de l’accession au pouvoir en Bulgarie du parti de Syméon, avec de fortes tendances nationalistes. Sur cette base, c’est une véritable provocation que de décider l’envoi de nouvelles forces de l’OTAN en FYROM, tout comme l’est la protection qu’elles donnent aux mercenaires séparatistes.

Ces développements place la Grèce au coeur du cyclône, puisqu’ils intensifieront les contestations de ses frontières et de ses droits souverains en Egée, et qu’ils rendront encore plus agressive l’intervention de l’OTAN et des Etats-Unis dans la région.

2. C’est encore plus clairement qu’a été mise à jour la complicité du gouvernement grec dans les évolutions dramatiques et son indifférence pour les conséquences, non seulement pour les peuples voisins, mais aussi pour la Grèce. Le peuple grec doit dénoncer et condamner le gouvernement grec, qui a participé activement à l’acte criminel, et a contribué au marchandage de la trahison avec 70 milliards de drachmes, ensemble avec les autres puissances impérialistes.

Ce qui importe surtout pour le gouvernement grec, c’est de garantir une part du pillage des peuples pour le compte de la ploutocratie, une part politique dans les plans impérialistes. Le peuple grec doit aussi dénoncer les forces politiques qui se sont prononcées ouvertement en faveur de la livraison ou qui ont été complices par leur silence.

La livraison de Slobodan Milosevic est un événement politique de grand impact politique. C’est un acte suprême de terrorisme international qui marque l’activation de nouvelles méthodes terroristes avec la pénalisation de la vie politique internationale. L’objectif est de vaincre la résistance et l’esprit combatif de tous ceux qui réagissent aux choix impérialistes. Il s’agit de la mise en application d’une loi terroriste internationale qui punit les adversaires du Nouvel ordre, et ce sont les vrais coupables, qui tentent de dissimuler leur crimes. Ce sont eux qui ont crée le tribunal de l’OTAN.

Le peuple grec doit se mobiliser sur-le-champ contre l’intervention impérialiste dans la région, renforcer le mouvement contre la guerre et contre l’OTAN, et faire tout son possible par tous les moyens pour développer la lutte et la solidarité internationales entre les victimes, les travailleurs albanais, les Serbes, les chrétiens et les musulmans. Les Balkans ne retrouveront plus jamais le calme, aussi longtemps que les Etats-Unis, l’OTAN et l’UE, de pair avec leur collaborateurs, feront tout ce que bon leur semble, soit par la guerre, soit par leur "paix" impérialiste.

Le PCG appelle les communistes, toutes les forces de classe du mouvement syndical ouvrier et agricole, les petits commercants, le mouvement des jeunes, en général tous les travailleurs, à renforcer l’action commune, à informer et être solidaires avec les Albanais et tous les immigrés en Grèce, dont les intérêts sont directement opposés aux visées des impérialistes et des cercles nationalistes. Le PCG les appelle à combattre, avec plus de détermination , le nationalisme et le racisme ainsi que tout effort d’envenimer les relations des deux peuples par des folies de grandeur.

3. Les développements au sein du PASOK et du gouvernement reflètent l’impact exercé par les grandes mobilisations populaires, et plus généralement le tollé de protestation contre la politique anti-populaire dans le dossier de la sécurité sociale, dans le dossier de la loi terroriste et dans d’autres secteurs, dans une période où le gouvernement tente de prendre de nouvelles mesures encore plus dures. La politique du PASOK est confrontée aux contradictions et oppositions qu’engendre inévitablement la politique des restructurations capitalistes et de l’harmonisation à l’UEM.

Le gouvernement, mais aussi la classe dirigeante, s’inquiètent de l’aggravation du déficit des transactions courantes, et en particulier du déficit commercial, de la marche des recettes publiques et de la montée de l’inflation, des conséquences de la récession de l’économie américaine, et plus généralement des économies européenne et mondiale sur l’économie grecque. Ces problèmes l’obligent à persister dans son attaque contre les revenus et les droits de la classe ouvrière et des travailleurs en général, tout en s’efforcant de faire face aux mouvements montants de protestation par des manoeuvres de diversion. C’est justement là l’essence même de la controverse au sein du PASOK.

L’annonce du congrès du PASOK exprime l’effort de sa direction de garantir à tout prix son maintien au pouvoir à la tête du pays pendant les années à venir, afin de continuer la même politique. Le congrès, même s’il parvient à assurer l’action unitaire entre les groupes opposés, qui s’attaquent les uns les autres exclusivement sur des questions de tactiques, n’apportera aucune solution à aucun des grands problèmes du peuple. La possession et le partage du pouvoir scinde tout le noyau dirigeant et tous les cadres qui se sont regroupés dans cette même perspective.

Les couches populaires ne doivent pas se laisse leurrer par la propagande mensongère de diversion propagée par les divers groupes du PASOK. Sa politique n’est qu’une. Tous les cadres dirigeants du parti et du gouvernement l’ont finalement défendue et votée. Les couches populaires ne doivent accorder aucune importance aux faux dilemmes qui sont adressées aux gens de gauche et de progrès.

Les couches populaires doivent rejeter la démagogie de la ND, qui proclame en même temps de manière provocante, qu’elle suivra la même politique que celle du PASOK à des rythmes plus rapides et avec plus de détermination.

Le CC du PCG invite la classe ouvrière, les petits et moyens commercants des villes et des villages, les retraités, les jeunes, les femmes, tous les hommes de gauche et de progrès, à agir ensemble avec les communistes pour les droits au travail, à la sécurité sociale (retraites, santé, prévoyance), et à l’éducation, contre la guerre impérialiste, pour la suppression dans la pratique de la loi terroriste, contre le chômage et la pauvreté. Le CC du PCG les appelle à exprimer par leur action et leur vote leur opposition au centre-droit et au centre-gauche, à renforcer à tous les niveaux le PCG et sa proposition pour la création du Front de lutte anti-impérialiste anti-monopoliste, qui constitue le seul espoir d’une politique radicalement différente au profit du peuple et du pays.

4. La lutte et le rassemblement doit s’affirmer aussi au plan international. Le PCG donnera toutes ses forces afin qu’il y ait une contribution et participation massives aux mobilisations de Gênes, à l’action commune pour la libération de Slobodan Milosevic, pour le départ de l’OTAN des Balkans, pour qu’aucun soldat ni officier ne soient envoyé dans une nouvelle mission, pour mettre fin aux facilités grecques à l’OTAN.

Les peuples doivent combattre et renverser les plans des impérialistes.

Athènes, le 30/6/2001
Le CC du PCG

e-mail:cpg@int.kke.gr
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