La férocité israélienne et l’attitude de la « Gauche »!
La crise capitaliste en Grèce, les grandes luttes grévistes des travailleurs afin de ne pas mettre sur le dos la charge de la crise, ainsi que des changements au rapport des forces politiques, provoquent l’intérêt des ouvriers en autres pays aussi. Malheureusement les médias bourgeois, qui contrôlent au degré écrasant le flux des nouvelles internationales donnent souvent une image tortueuse des événements dans l’un pays ou l’autre. Ils traduisent donc, p. ex. le parti de SYRIZA comme un parti de la « Gauche radicale » comme il est son titre, sans attacher de l’importance au fait que ce parti est un défenseur fanatique de l’UE impérialiste et il ne s’intéresse que pour « l’humanisation » du capitalisme. À cause de cette désinformation il faut que nous insistions sur la révélation de la vérité. Et un exemple très précis, qui montre l’essentiel des événements, c’était tout ce qui a eu lieu dans la grande manifestation du 17ème Novembre.
Ce jour-là des dizaines de milliers de manifestants ont manifesté en dizaines de villes de la Grèce. C’était l’anniversaire de la révolte des étudiants de l’École Polytechnique et des ouvriers d’Athènes contre la junte fasciste de colonels, en 1973. La manifestation qui a eu lieu à la capitale grecque « a rougi » par les bannières du KKE et de la KNE. Comme toutes les années, la manifestation a commencé au centre d’Athènes en direction de l’ambassade des États-Unis, qui étaient un « pilier » fondamental de la junte. Mais cette fois la marche a coïncidé avec l’offensive atroce d’Israël à la bande de Gaza. Une offensive qui, comme le KKE a apprécié, est associée aux plans impérialistes et offensifs contre la Syrie et l’Iran. Le KKE a annoncé que les masses du parti et de la KNE après l’ambassade des États-Unis se dirigeront vers l’ambassade israélienne pour manifester leur opposition au massacre du peuple palestinien là aussi.
Le gouvernement a posté les forces de police de façon que la marche n’arrive pas à l’ambassade Israélienne, en encombrant les rues. Le KKE a persisté, exigeant au gouvernement que les rues ouvrent et que toute la marche arrive à l’ambassade Israélienne, chose qui enfin a été réalisable! Cependant, quelques forces politiques qui participaient à la marche jusqu’ à l’ambassade américaine, ont ramassé leurs peu de panneaux et drapeaux et ils ont disparu. Bien sur que cela n’a pas du tout influencé la masse et le militantisme de la manifestation anti-impérialiste, mais avait une signification politique. Pourquoi? Mais parce que la force politique qui a refusé de suivre jusqu’ à l’ambassade Israélienne n’était que la deuxième force politique du pays, conformément aux élections récentes de Juin. C’était le parti de la «gauche rénovatrice », SYRIZA, qui veut former le gouvernement suivant pour gérer la crise capitaliste en Grèce, qui aura la détermination du gouvernement « gauche ». Le choix de SYRIZA n’était pas du tout accidentel. Il suffira que quelqu’un pense que SYRIZA est arrivé au point même de rencontrer Shimon Peres, quand il a visité Athènes un peu de mois avant, en essayant lui convaincre qu’un gouvernement potentiel de SYRIZA ne constitue pas un risque pour les intérêts d’Israël à la région. Apparemment, leur décision de ne pas manifester hors de l’ambassade Israélienne a été prise pour assurer les « bonnes intentions » de SYRIZA envers l’Israël.
Ce n’est pas la première fois que SYRIZA donne des preuves pour le genre de la politique extérieure qui va suivre, en cas qu’il devienne gouvernement. Cependant, le fait que la social-démocratisation de SYRIZA s’avance à pas rapides, aussi sur le domaine de la politique extérieure, est étonnant. De toute façon, SYRIZA ne posait pas de question de sortie du pays de l’UE impérialiste. Cette position s’est déjà étendue sur tout ce qui concerne l’organisme impérialiste de NATO, alors que sa position sur le massacre du peuple palestinienne par l’État d’Israël a suivi. Au moment où le KKE demandait l’annulation de la coopération militaire entre la Grèce et l’Israël, le SYRIZA demandait « la suspension immédiate de l’accord militaire et défensif entre la Grèce et l’Israël, comme une action minimale de pression symbolique et pratique vers le gouvernement Israélienne », et pas son annulation. Et cela quand il est connu que cet accord n’a aucun caractère symbolique, est loin d’être « défensive », et contribue décidément au renforcement d’Israël dans la région, pour la réussite de leurs projets impérialistes, qui impliquent aussi le peuple grec dans ces projets.
La « gauche gouvernemental », ça veut dire la « gauche » qui poursuit la « modernisation » et la « démocratisation » du système actuel, par des reformes, suit la voie sur laquelle avant elle la social-démocratie a marché en Grèce et au niveau international. Ou comme notre peuple dit: « le chevreau suivra sa mère ».
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