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Meeting communiste européen 2011: Discours de clôture de Giorgios Marinos, membre du Bureau Politique du CC du KKE



Meeting communiste européen, 11 et 12 avril 2011

La lutte pour le socialisme doit devenir une puissante arme dans les mains de la classe ouvrière

Nous remercions de tout coeur les partis communistes qui ont répondu à l'invitation du KKE à la réunion d'aujourd'hui qui était nécessaire. Nous appelons tous les camarades à étudier et à utiliser les expériences passées, positives ou négatives, qui ont été présentées ici pour que nous puissions faire un pas en avant. Nous devons redoubler nos efforts, pour que notre stratégie et nos tactiques soient en accord avec les exigences de la lutte des classes, nous devons faire face au difficultés et déployer tous nos moyens pour organiser la lutte de la classe ouvrière contre le système capitaliste qui les exploite. Cela, dans le but de mettre fin à la barbarie que le peuple subit.

Nous avons des responsabilités historiques et il n'y a pas de place pour le compromis dans la crise à laquelle fait face le mouvement communiste.

Nous pourrons gérer la crise du mouvement communiste, si nous nous basons sur nos propres outils, les théories marxistes-léninistes, si nous élaborons des stratégies révolutionnaires. Nous devrons aussi ouvrir un puissant front idéologique contre l'opportunisme et la social-démocratie, qui touchent le mouvement communiste et freinent sa mission de concentration des forces populaires de la classe ouvrière et de développement de la lutte des classes et de la lutte pour le socialisme.

Il est évident que nous n'allons pas résumer le débat; ne pouvons résumer le débat de cette réunion où des analyses différentes ont été présentées sur des questions sérieuses. Ce que nous faisons, c'est poser certaines questions pour des discussions futures.

Le capitalisme est de plus en plus dangereux.

Il est nécessaire pour nous de comprendre la situation telle qu'elle est et d'examiner avec persistance nos discordances, sur base de notre théorie, le marxisme-léninisme, qui demeure d'actualité et pertinent. En effet, il étudie les lois de la société en profondeur et fournit des réponses en fonction des intérêts de la classe ouvrière. Des dizaines d'années d'expérience nous mènent à une conclusion indiscutable et objective qui ne dépend pas de ce que disent les différents partis politiques.

Dans son stade final impérialiste, le capitalisme devient de plus en plus dangereux, il intensifie l'exploitation et donne naissance à des crises et des guerres impérialistes injustes. C'est la situation que nous affrontons aujourd'hui. Toutes les formes de gestion du système on été testées: libérale, néo-libérale, socio-démocrate. Le mélange de centre gauche et centre droit pour les politiques économiques ont été testées, mais l'exploitation s'intensifie, le chômage aussi et les besoins actuels du peuple ne sont pas satisfaits.

Les crises et les guerres éclatent. Continuer à maintenir une position selon laquelle seulement les politiques libérales et néo-libérales sont responsables des problèmes du peuple et de la crise, c'est déformer la réalité, blanchir la social-démocratie et le système capitaliste. La crise ébranle le capitalisme. Si les problèmes étaient dus à la gestion, à des politiques erronées, à l'incompétence, les capitalistes et leur représentants auraient trouvé de nombreuses solutions.

Le problème est bien plus profond. La crise est le résultat du renforcement de la contradiction centrale du capitalisme, la contradiction entre le caractère social de production et le travail et l'appropriation capitaliste du bénéfice de ce processus. Cela parce que les moyens de production sont dans les mains des capitalistes, parce que le système se développe sur base du profit et que l'anarchie domine dans la production.

La plus-value, l'accumulation et la sur-accumulation de capital sont créés par la production. Le cancer apparaît au coeur de ce système et forme des métastases dans le réseau de circulation et dans d'autres parties du corps.

Certains camarades disent « nous voulons que le chômage soit éradiqué, nous voulons du travail pour tous, une véritable éducation gratuite, la santé, des salaires et des pensions décentes. » Ils expriment un désir. Mais comment obtenir tout cela? Permettez-nous de déclarer que même si le niveau de développement capitaliste s'accroît, la richesse produite par les travailleurs sera à nouveau transformée en profits pour les capitalistes, comme cela a toujours été le cas. Dernièrement, l'économie grecque, l'économie de douzaines d'États capitalistes ont bénéficié d'un taux élevé de développement. Les économies de Turquie, d'Inde, de Chine et du Brésil se développent rapidement. Mais l'exploitation, le chômage et la pauvreté persistent. Les gagnants sont uniquement les groupes monopolistes.

La lutte pour le socialisme est un devoir.

Comment allons-nous sortir de ce cercle vicieux? Comment cette situation sera-t-elle surmontée? Il n'y a qu'une seule voie, aussi difficile soit-elle. Le renversement du capitalisme, l'acquisition du pouvoir par la classe ouvrière, la socialisation des moyens de production concentrés, la planification centrale, à savoir la formation de relations de production socialistes, qui règlementeront les forces productives et mettront fin à l'exploitation.

Le droit de chacun au travail peut uniquement être sauvegardé et les besoins actuels du peuple peuvent être satisfaits uniquement sur cette base. La construction socialiste en Union soviétique et dans les autres pays socialistes le démontre. Cette contribution historique ne peut être niée simplement parce que le socialisme a été renversé par la contre-révolution. Nous réalisons que nous ne sommes pas dans une situation révolutionnaire. Cependant, cela ne signifie pas qu'il ne faut pas s'y préparer, de toutes nos forces.

Nous intervenons dans chaque front et au travers d'actions de masses avec une idéologie et une politique fermes de sorte que la lutte pour le pouvoir et la lutte pour le socialisme deviennent une arme puissante dans les mains de la classe ouvrière, des couches populaires et de la jeunesse. C'est actuellement notre devoir. C'est le chemin que le KKE suit. Sa lutte, malgré les difficultés, engage et mobilise des milliers de travailleurs, met sur pied des organisations dans les usines, sur les lieux de travail, étend les activités de la Jeunesse Communiste et renforce le mouvement de classe. Les fondations ont été établies pour l'alliance sociale entre la classe ouvrière, les petits et moyens agriculteurs, les indépendants, les mouvements militants de la jeunesse et des femmes.

Si nous traitons le socialisme comme un objectif à moyen et long terme, nous laissons le champs libre aux forces du capital pour manipuler la classe ouvrière et les forces populaires avec leur propre stratégie, la stratégie pour la continuité du système d'exploitation.

La préparation du facteur subjectif, la réalisation de la nécessité de résoudre la contradiction entre le capital et le travail constituent des tâches urgentes pour les communistes. Cet objectif renforcera la lutte pour les salaires, les pensions, la santé, le bien-être, l'éducation, les libertés démocratiques, la souveraineté, le conflit avec l'OTAN et l'UE; des sujets qui ne peuvent pas être détachés de la lutte pour le socialisme.

Cet objectif détermine le contenu des exigences, des objectifs de lutte, la politique d'alliance afin de concentrer et préparer la classe ouvrière et les forces populaires à la lutte pour le pouvoir, pour l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme, qui est la raison d'être des partis communistes.

La théorie marxiste-léniniste est un outil primordial.

Il existes différentes approches sur certaines questions sérieuses:

Premièrement: le déficit et la dette sont les résultats de la ligne politique des gouvernements bourgeois, qui accorde des exonérations de taxes et des incitants au grand capital, qui financent ou dépensent de grandes sommes pour l'armement de l'OTAN et sa participation dans les plans impérialistes. Le peuple n'est pas du tout responsable, il ne devrait pas accepter de payer, il ne devrait pas être coincé dans le dilemme « renégocier la dette ou non » ou accepter de payer en plus ou moins d'échéances. Au contraire, en se basant sur l'expérience de la dette et du déficit qui s'est aggravé dans les conditions de la crise, nous devons souligner le problème crucial de la lutte pour un changement radical.

Deuxièmement: le caractère des banques et de la Banque centrale européenne peut-il changer? C'est comme parler de changer la nature exploitante du capital, du capitalisme lui-même. C'est utopique et cela n'a rien à voir avec les intérêts du peuple.

Troisièmement: Peut-on parler aujourd'hui de colonialisme? Objectivement, il n'y aucune base. Bien sûr, il y a un développement inégal, bien sûr il existe des relations inégales entre les États, mais les États bourgeois sont bien établis et les classes bourgeoises exercent leur pouvoir. L'impérialisme est un système dans lequel chaque État capitaliste occupe une position en fonction du pouvoir économique, politique et militaire dans une lutte acharnée pour la promotion des intérêts des monopoles qui s'expriment au travers des contradictions inter-impérialistes.

Quatrièmement: nous avons nos propres outils pour l'analyse des évolutions: nous avons la théorie marxiste-léniniste et nous ne pouvons pas emprunter des outils sociaux-démocrates comme les théories sur la division « Nord-Sud » ou le « milliard fortuné » (golden billion – théorie selon laquelle il y a des ressources pour seulement un millions d'êtres humains) qui dissimulent la véritable contradiction de classe entre le capital et le travail. Après toutes les concessions que le capital a faites dans les pays capitalistes développés, il ne faut pas négliger la réalité du haut degré d'exploitation de la classe ouvrière.

Cinquièmement: il y a une grande discussion à propos de la gauche. Permettez-nous de dire que ce concept n'a aucun sens sans la pratique, sans la position de chaque parti envers l'impérialisme et les monopoles. Car une force politique qui soutient l'UE impérialiste, les guerres impérialistes (par exemple aujourd'hui la Libye, hier la Yougoslavie) ne peut en aucun cas servir les intérêts du peuple. Les intérêts du peuple ne peuvent être servis par une force politique qui dissimule la contradiction entre le capital et le travail, qui soutient la propriété capitaliste des moyens de production, qui trompent les travailleurs sur les causes de la crise capitaliste et et propage l'illusion que le capitalisme est la seule voie. Ces remarques concernent le parti de la Gauche européenne, les partis sociaux-démocrates et opportunistes contre lesquels nous devons renforcer notre lutte politique et idéologique.

Nous avons beaucoup à faire:

  • Nous devons renforcer notre lutte contre la guerre impérialiste et injustifiée en Libye.
  • Nous devons renforcer les efforts des communistes pour intervenir dans les syndicats et organiser la lutte des travailleurs; nous devons organiser une large intervention politique pour le 1er mai. Nous devons soutenir la Fédération Syndicale Mondiale qui a tenu son 16ème congrès à Athènes avec succès
  • Nous devons renforcer le front contre l'Union européenne et le « Pacte pour l'Euro ».
  • Le KKE continuera d'oeuvrer de toutes ses forces pour le renforcement du mouvement communiste sur une base révolutionnaire; il continuera à soutenir la Revue Communiste Internationale et il préparera du mieux qu'il peut la rencontre internationale des partis communistes qui se tiendra à Athènes à la fin de l'année.

e-mail:cpg@int.kke.gr
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