Le PC Grec contre la privatisation du port du Pirée et son rachat par le groupe chinois COSCO
Aleka Papariga (secrétaire-générale du Parti Communiste Grec - KKE) sur la privatisation du port du Pirée (le plus grand port de Grèce) et son rachat par le groupe chinois COSCO
La lutte contre la privatisation nécessite la participation de toutes les forces dans la lutte. Ces accords peuvent être remis en cause quand le peuple le décidera.
Vendredi 16 octobre, la secrétaire générale du KKE, Aleka Papariga a visité le port du Pirée pour soutenir les travailleurs du Port du Pirée, en grève alors depuis 15 jours. Elle a insisté sur le fait que la lutte contre la privatisation devait devenir un enjeu pour tous les travailleurs. Elle a aussi réaffirmé que le KKE était totalement opposé à la privatisation du port ainsi qu'à toute privatisation, dont la logique ne doit pas être légitimée dans la conscience populaire.
La Chambre de commerce et d'industrie a tenté d'intimider les grévistes en les poursuivant en justice. Elle cherchait à rendre la grève illégale, à empêcher toute extension et poursuite de la grève, ou un nouveau conflit à ce sujet à l'avenir en présentant une lutte juste contre la privatisation comme un acte illégal. Le KKE et le PAME ont souligné le fait que les instigateurs de cette action sont la ND (conservateurs) et le gouvernement du PASOK (sociaux-démocrates). Par ailleurs, tandis qu'ils condamnaient l'action de la Chambre de commerce et d'industrie, ils ont aussi appelé les travailleurs du port à ne pas céder au chantage et à continuer la lutte contre toutes les formes de privatisation.
Après 16 jours de grève, la majorité du syndicat des travailleurs portuaires, menée par des forces collaborant avec le patronat, a décidé de suspendre la grève sous prétexte que la COSCO ajournait son opération, pendant les quinze prochains jours.
Le KKE insiste bien sur le fait que cette décision va dans le mauvais sens.
Ce n'est pas une manœuvre qui favorise le rassemblement des forces dans la lutte pour l'annulation du contrat et contre la privatisation du port. Au contraire, elle facilite les plans du gouvernements de vente du port au groupe COSCO. Ce n'est pas une coïncidence si les syndicalistes du PASOK et de la ND ont négocié en secret avec le gouvernement sans en informer les travailleurs.
Les travailleurs du port du Pirée, des chantiers navals et des ateliers, doivent se servir de leur expérience. Ils doivent tenir compte du fait qu'il n'y a jamais eu de privatisation qui n'ait pas remis en cause les droits fondamentaux des travailleurs.
La mise en échec de la privatisation nécessite une lutte commune et décisive pour des ports et des chantiers navals 100% publics au service de la satisfaction des besoins du peuple Grec.
Pas de négociation, annulation du contrat
Suppression des lois adoptées par la ND et le PASOK qui bradent les ports, les chantiers navals et les infrastructures du pays au privé
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*** Many thanks to the comrades from France for the translation
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