Communique du Bureau de Presse Concernant les Décisions du Sommet de l’OTAN a Bucarest
L’appellation de la FYROM (Ex-République yougoslave de Macédoine) et non les questions de fonds du Sommet de l’OTAN ont monopolisé l’attention des médias en Grèce.
Le triomphalisme du gouvernement quant aux résultats du Sommet de l’OTAN à Bucarest n’est que chimère et vise à tromper le peuple grec et la jeunesse. Les résultats du Sommet mènent à une situation encore plus dangereuse pour les peuples des Balkans, de l’Europe et plus généralement.
Alors que le gouvernement de la Nouvelle Démocratie (ND) a mis un timide véto de procédure à l’adhésion de la FYROM à l’OTAN en raison du nom, il s’est aligné et déclaré d’accord complètement à toutes les décisions offensives: à l’action de l’OTAN dans les Balkans et ailleurs, à l’installation du dit bouclier antimissiles, à la poursuite et au renforcement de la présence militaire de l’OTAN au Kosovo et en Afghanistan, à la poursuite de la dite guerre antiterroriste avec de nouvelles interventions contre les peuples et les pays. En même temps le gouvernement appuie l’élargissement de l’OTAN à l’exception de la FYROM. Les contradictions qui s’exprimèrent à un certain degré dans le cadre du Sommet - surtout entre les Etats-Unis et l’Allemagne-France - ne portent pas sur l’orientation offensive de l’Alliance, puisque sur ce point tous sont d’accord, mais concernent le partage du butin, des marchés et des sphères d’influence.
La décision du Sommet que l’OTAN installe le dit bouclier antimissile en Europe crée de nouveaux et immenses dangers pour les peuples, exacerbant les contradictions intra-impérialistes, donnant une nouvelle impulsion à la course aux armements. Le gouvernement grec a pris d’énormes responsabilités en soutenant cette décision et en acceptant que notre pays y adhère et y participe, ce qui signifie intégrer et livrer ces systèmes de missiles au contrôle intégral de l’OTAN, ainsi que d’imposer au peuple de nouveaux poids économiques pour les armements n’ayant aucun rapport avec les besoins de la défense. Le peuple grec doit dénoncer ces développements, condamner les positions du gouvernement et lutter pour que les nouveaux plans militaires échouent, pour mettre fin à la participation de la Grèce dans les troupes d’occupation de l’OTAN au Kosovo et en Afghanistan. Que ne soit pas reconnu le Kosovo.
Le PCG a exigé du gouvernement qu’il mette un veto global à l’extension de l’OTAN. Son élargissement dans les Balkans, avec l’adhésion de l’Albanie et de la Croatie, entraînera de nouvelles souffrances pour les peuples de ces deux pays et créera de nouveaux dangers pour la paix pour les peuples de la région, tout spécialement aujourd’hui où est en pleine évolution une opération de retracer les frontières avec l’indépendance du Kosovo promue par les Etats-Unis et l’UE.
En ce qui concerne l’appellation de la FYROM, il n’y a qu’une seule et unique solution qui soit bénéfique pour les peuples de Grèce et de la FYROM: un accord sur une solution acceptée mutuellement avec détermination géographique, loin de tout nationalisme et irrédentisme, qui divisent les peuples.
La paix, des frontières stables et la défense de la souveraineté des deux pays imposent une lutte en commun des peuples contre les organismes impérialistes et le capital qui divisent les peuples pour les exploiter et les opprimer.
ATHENES 4.4.2008
LE BUREAU DE PRESSE DU CC DU PCG
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