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Discours de la secrétaire générale du CC du KKE, Aleka Paparigha à l'occasion du 31e Festival de la KNE-Odigitis*

«Soyons l'étincelle qui fera du mouvement de la jeunesse un volcan»

Chers invités, chers amis, Camarades, Membres de la KNE,

Cette année, le 31e Festival de la KNE-Odigitis nous a valu une grande satisfaction. De nouveaux éléments se sont mis en évidence et nous permettent de dire que, chaque année, cette institution va se renouveler, se développer et s'enrichir de nouvelles qualités.

Cela, nous le devons aux membres et cadres de la KNE, décidément infatigables, comme le sont bien d'autres jeunes gens qui n'apprécient guère la routine. Nous le devons également aux travailleurs, hommes et femmes, et à tous ceux qui ont travaillé avec enthousiasme.

Nous le devons aux artistes qui soutiennent ce festival depuis longtemps ou qui, cette année, y ont pris part soit pour la première fois, soit après une absence de quelques années.

Cet événement doit devenir un lieu d'encouragement à l'adresse des jeunes qui créent et expérimentent.

La création artistique est une force dispensatrice de vie, puisqu'elle peut nous ouvrir les yeux sur d'autres aspects de l'existence que nous n'avions pas découverts. Elle peut nous aider à acquérir des sensibilités que nous n'avions pas encore. L'éducation et la culture font partie intégrante de la lutte.

L'importance de la conférence nationale du parti dans les questions relatives à la jeunesse

Chers amis et camarades,

Le 10 juillet, nous avons tourné une nouvelle page de la longue histoire de notre parti. Nous avons publié les positions du CC sur les problèmes des jeunes, sur l'actuel mouvement de la jeunesse et sur le soutien apporté à la KNE. Déjà, un dialogue public a été entamé sur ces questions. Vous êtes invités à y participer en adressant vos remarques écrites à Rizospastis**. Le CC a décidé d'organiser une conférence du parti à l'échelle de la nation les 29 et 30 octobre. Cette conférence prendra d'importantes décisions et ce, dans un but, réorienter le travail du parti de manière à le focaliser sur les problèmes de la génération montante et du mouvement de la jeunesse et à accorder un soutien substantiellement accru à la KNE.

Nous assumerons des responsabilités à l'égard de la jeune génération, des jeunes gens des deux sexes qui font leurs premiers pas en décrochant un emploi, en fondant une famille, en ayant des enfants et en les élevant. Nous ferons connaître les problèmes auxquels est confronté le jeune travailleur, la jeunesse des campagnes, le jeune agriculteur… et les problèmes occasionnés par le chômage qui pousse les jeunes vers le travail indépendant. Nous étudierons les problèmes des jeunes femmes, des jeunes immigrés, les problèmes des étudiants suivant des cours du jour ou des cours du soir ou encore des formations, et ceux des étudiants des universités et des collèges.

Nous ne sommes pas des amateurs et nous n'en sommes pas non plus à nos premiers balbutiements dans notre lutte concernant les problèmes des jeunes. Nous sommes fiers, parce que, de 1918 à ce jour, nous n'avons cessé de nous battre avec acharnement pour les droits des jeunes à la vie et à l'éducation, aux loisirs et au sport, et pour les besoins vitaux, modernes et idéalistes de la jeunesse.

L'un des tout premiers pas effectués par le KKE fut d'établir la Fédération de la Jeunesse communiste de Grèce (OKNE). Ces jeunes nous ont apporté des figures héroïques, des figures braves qui n'ont toujours pas été oubliées à ce jour. Durant l'occupation allemande et la résistance nationale, le KKE a joué un rôle prépondérant dans l'instauration de la légendaire EPON***, qui allait rallier plus d'un demi-million de jeunes hommes et femmes. A la fin de la guerre civile, le KKE contribuait à fonder des organisations progressistes de gauche réunissant des jeunes, les plus caractéristiques étant la Jeunesse EDA et la Jeunesse Lambrakis. Un moment exceptionnel de l'histoire du KKE fut la fondation de la KNE en 1968, au cours des sinistres années de la dictature militaro-fasciste.

La signification de cette conférence va bien au-delà de notre propre intérêt. C'est ici, précisément, que les pensées de notre regretté et inoubliable camarade Harilaos Florakis sont particulièrement de circonstance:

«Les laboureurs s'en vont, l'ami. La semence reste. Et germe. Et pousse. Et porte des fruits. Et jette de nouvelles semences sur le sol. Et le cycle se répète. La génération 1912-1913 pensait qu'elle était la dernière génération héroïque. Qu'allait-il advenir du pays une fois qu'ils seraient partis?Mais la génération de 1940 est arrivée, la nouvelle semence, et elle a hissé plus haut encore la bannière de la lutte. C'est ce que dit chaque génération, quand elle s'identifie à l'histoire et qu'elle oublie la semence venue d'un passé très lointain et s'élançant profondément dans le futur. Vous voyez ces jeunes gens autour de vous, l'ami, dont vous pensez qu'ils ont été détournés de leur but et compromis? C'est tout ce que vous en savez! À la première étincelle, ces jeunes gens vont s'enflammer, ils vont se muer en volcan. Et ils s'avéreront meilleurs que la génération de leurs pères et grands-pères. Ils brandiront la bannière de la lutte aussi haut que le soleil. C'est la semence, je vous le dis…»

Puisse un puissant mouvement international de la jeunesse prospérer en Grèce, un mouvement qui soutiendra les luttes des jeunes dans les pays voisins et sera solidaire de la jeunesse rebelle du monde entier.

Nous vivons dans l'ère de transition du capitalisme au socialisme

Les gouvernements impérialistes, les Etats bourgeois et leurs gouvernements s'unissent contre les peuples et expriment leur propre internationalisme, celui du capital. Leur internationalisme n'est toutefois guère cohérent: ils tentent de s'évincer les uns les autres et, recourant à tous les moyens et armes imaginables, rivalisent entre eux pour tenter de dominer, d'être les premiers, de participer au partage du butin,à la distribution et la redistribution des marchés.

L'internationalisme ouvrier et la solidarité internationale entre les peuples n'engendrent pas de dilemme entre la lutte au niveau national et la lutte au niveau régional ou global. C'est une chose qui n'existe pas, une lutte et une alliance à la française, à l'italienne, à la grecque ou à l'allemande contre l'impérialisme et contre les monopoles. Cela n'existe pas, un socialisme aux couleurs françaises, italiennes, grecques ou russes. Il existe des particularités et des caractéristiques spéciales. Elles sont de nature historique d'un pays à l'autre et sont déterminées par les évolutions des rapports de force dans chaque pays. Elles sont influencées par la place de chaque pays au sein du système impérialiste, par le degré de dépendance de chaque pays. Des phénomènes nouveaux se développent, dans le même temps que les phénomènes anciens réapparaissent sous de nouvelles formes.

Il ne reste pas aujourd'hui de mystère encore inexpliqué, nous ne faisons pas route vers l'inconnu. Quoi qu'il se soit produit durant la dernière décennie du 20e siècle, la question principale, fondamentale ne change pas: La nature de notre époque – malgré la victoire de la contre-révolution, malgré les erreurs commises et les échecs subis durant la première tentative de construire le socialisme sous les conditions de l'encerclement par l'impérialisme – n'en demeure pas moins une époque de transition du capitalisme vers le socialisme.

Une ligne conséquente dans la lutte anti-impérialiste, antimonopoliste

Cher camarades,

L'internationalisme peut revêtir des formes diverses jusqu'à ce qu'il surmonte les nombreux obstacles dressés sur sa route. L'un de ces obstacles n'est autre que la crise qui agite le mouvement communiste international et d'autres. L'asymétrie qui caractérise le développement du capitalisme provoque un développement déséquilibré de mouvements d'un pays à l'autre et la maturation asymétrique des consciences politiques. Sans vouloir dénigrer cette diversité de formes et de particularités, nous n'allons abandonner ni principes ni fondements, du moins aussi longtemps que cela dépendra de notre contribution. Tous les courants des forces radicales doivent finalement se rejoindre dans un but commun: renverser la classe dirigeante bourgeoise, dans chaque pays, dans chaque région et groupe de pays, immédiatement là où la chose est faisables, sinon, le plus tôt possible demain.

Il existe entre nous des différences qui ne sont pas inabordables, aujourd'hui, en termes de coordination et d'action commune autour de certains événements se présentant à des moments bien précis. Il y a également des différences qui ne peuvent être que néfastes, tel le point de vue du faux internationalisme, et d'où l'impérialisme tire ses appuis, sans égard pour les intentions de ses adhérents.

C'est le faux internationalisme de ceux qui prétendent, soit par ignorance, soit sciemment, que la lutte pour le socialisme, le combat contre les alliances impérialistes, ne peut être efficace dans un seul ou plusieurs pays. Ils disent que le système sera soit renversé partout en même temps au niveau mondial soit jamais renversé du tout!!! De la sorte, suivant leur opinion, ils évitent l'obligation de tout combattant anti-impérialiste radical de gauche de tenter de renverser le rapport des forces quand les conditions sont arrivées à maturité et que ce renversement est réclamé par les grandes masses populaires.

Mais où ces choix et points de vue mènent-ils, sur le plan de ce qui est faisable et réaliste?

Ils en arrivent à identifier la coopération européenne à l'UE, qui a accru les profits et la compétitivité en tant que choix stratégiques, parce qu'ils sont censés résulter en une meilleure distribution de la richesse et qui croit qu'elle peut devenir un contrepoids à l'impérialisme nord-américain dans les intérêts mêmes de ses habitants. Qui se prosterne devant l'impérialisme et calomnie le socialisme sans la moindre intention de découvrir les causes objectives et subjectives plus profondes qui ont conduit au renouveau du capitalisme. Qui rejette toute idée de la présence distincte des partis communistes et qui, en lieu et place, se basant sur les réglementations européennes, a instauré le prétendu Parti de la Gauche européenne, lequel, en toutes circonstances, a bien soin de minimiser la contribution du socialisme au cours du 20e siècle. Qui proclame que ce qui importe, c'est l'autodissolution de l'Otan de par sa volonté propre.

Ils ne veulent ni ne peuvent saisir qu'indépendamment de l'actuel rapport des forces, il y a des limites historiques au capitalisme. Ils vivent avec le souvenir des acquis du peuple d'il y a 40 ou 50 ans, à une époque où il y avait un rapport de forces différent au niveau mondial, quand le socialisme était un système organisé, particulièrement en Europe. Ils ne peuvent faire la distinction entre ce qui constitue les acquis du peuple et ce qui représente une manœuvre de la part du système en vue d'obliger les peuples à renoncer à leur désir de renversement, de rupture avec les piliers du système.

Loin de nous l'idée de sous-estimer toutes les possibilités, même aujourd'hui, de voir les peuples dresser des obstacles et obtenir certains profits, même temporaires. Mais cela ne se passera pas grâce au faux internationalisme prôné par les prétendus social-démocrates de gauche, soit par le biais de scénarios de centre-gauche, soit par le biais de ce qu'ils appellent des «renouvellements de prescriptions», copiés sur Bernstein et Kautsky. Ils se sont vraiment creusé les méninges, récemment, pour élaborer leur politique de compromis et de défaitisme.

Afin d'éviter le pire qui doit encore venir, de dresser des obstacles et d'obtenir quelques concessions, c'est une ligne antimonopoliste et anti-impérialiste constante et conséquente, qu'il faut, et non pas l'évangile selon Maastricht ou le Livre Blanc.

Le véritable internationalisme ne peut être neutre à l'égard de la lutte des classes

Nous travaillons à la construction du Front, non seulement parce qu'il y va des meilleurs intérêts du peuple grec, mais également parce qu'il est de notre devoir de contribuer à la lutte des peuples contre l'impérialisme. Chaque pays qui se libère de la puissance des monopoles provoque une fissure, large ou petite, dans le système impérialiste.

Quand nous hissons le drapeau de la solidarité avec Cuba, nous défendons le principe général qui dit que chaque peuple a le droit de décider de son propre sort. Nous défendons également le socialisme à Cuba.

Quand nous hissons le drapeau de la solidarité avec le Venezuela, nous ne nous bornons pas à condamner la politique de Bush contre ce pays ou les efforts d'ingérence et de sape de l'UE. Nous défendons quelque chose de plus: l'effort des mouvements populaires au Venezuela en vue de se regrouper sur base des nécessités actuelles et de renforcer le camp révolutionnaire. Dans la période à venir, les révolutionnaires vont devoir aborder une confrontation plus abrupte avec les forces contre-révolutionnaires reconstituées. Le processus bolivarien en est à un moment crucial, puisque des anciens propriétaires terriens rachètent des terres à des fermiers et à des coopératives de travailleurs, de façon à pouvoir retourner dans leurs propriétés et saboter le programme social actuellement mis sur pied sous la direction du président Chavez.

Aucune intervention de Bush ou des Etats-Unis ne sera efficace si la marée populaire révolutionnaire parvient à infliger des coups décisifs à l'ennemi de classe dans le pays même. Aucune intervention impérialiste ne pourra avoir de résultats spectaculaires si des forces réactionnaires internes ne la soutiennent pas.

Le véritable internationalisme ne peut être neutre à l'égard de la lutte des classes. L'internationalisme apportera des résultats quand il finira par se muer en un mouvement qui, dans chaque pays, exigera que la classe réactionnaire bourgeoise soit chassée du pouvoir.

Le capitalisme n'a rien de positif à proposer

Chers amis et camarades,

Il n'y a pas un atelier, pas un lieu de travail, pas une ville, village ou région qui ne soit infesté par les graves problèmes du chômage, de la pauvreté et de la dégradation et de la nature de classe de l'enseignement, ou encore par le problème des bas salaires et pensions. Le niveau de vie de la plupart des gens ne cesse de baisser. Les paysans pauvres sont confrontés au chômage, à la perte de leurs terres, au déplacement de la production. Les petits indépendants des petites et moyennes entreprises sont frappés sans pitié par l'action des monopoles qui se livrent au pillage du commerce de détail et des services.

Sports, culture, loisirs et détente souffrent de la pénétration et de la domination du monde des affaires. Les femmes et les jeunes sont les cibles d'une exploitation et d'une manipulation de plus en plus vives. Le capitalisme construit l'exploitation de classe sur base du sexe, de l'âge, de la couleur de la peau, de l'origine ethnique, des traditions religieuses et culturelles.

Le capitalisme a donné tout ce qu'il avait à donner. Ses limites historiques sont spécifiques. En effet, plus cela devient évident, plus le capitalisme recule ces limites qui n'ont pas encore été épuisées. Aujourd'hui, il dispose des armes et des capacités pour manipuler, terroriser, diviser, corrompre et assimiler. Il sait très bien comment mener une attaque de front et comment éroder le mouvement de l'intérieur.

La lutte des travailleurs ne peut être efficace sans une lutte idéologique, politique et culturelle incessante contre les efforts en vue d'éroder, de corrompre et de terroriser les esprits des gens.

D'énormes ressources sont consacrées à éroder et acheter les consciences

Les partis de la Nouvelle Démocratie (ND) et du Pasok ont affûté la politique de la corruption et de l'érosion au point d'en faire une science.

Le système politique bipartite, c'est-à-dire le système politique bourgeois, ne peut tenir soit une augmentation des salaires et des pensions, soit une hausse des bienfaits sociaux. Il ne peut maintenir en place l'enseignement gratuit, ni une politique de la santé ou une politique sociale. Il ne peut supporter de voir aux mains de l'Etat la compagnie Olympic Airlines, ni la compagnie de l'eau ou l'éducation gratuite ou encore les services de santé.

L'institution d'un gouvernement local constitue un lien puissant dans la machinerie de l'Etat. L'argent est acheminé vers les gouvernements locaux de façon à ce que ceux-ci puissent se permettre de payer des sommes importantes aux sociétés privées qui entreprennent les travaux publics locaux.

On ne lésine pas du tout quand il s'agit de libérer de l'argent, des ressources et des moyens pour éroder et corrompre les consciences. Plus nous en apprenons sur le compte de la ND et du PASOK en plein combat contre la corruption et l'absence de transparence, plus on assiste à une escalade des pratiques consistant à corrompre et à terroriser les consciences.

Des tas d'argent servent à financer des programmes sous le prétexte d'assurer des formations et des recyclages, ou de guider les vocations. Des tas d'argent affluent vers des organisations syndicales compromises, mais également dans des sociétés scientifiques et des institutions qui organisent des séminaires, des symposiums et de prétendus débats scientifiques dans des hôtels 5 étoiles et des endroits pour touristes fortunés.

On dépense de l'argent pour promouvoir du matériel et des marchandises culturelles, pour acheter les consciences, pour plier les esprits militants.

L'argent coule dans les poches de divers spécialistes et experts, aux béni-oui-oui censés dispenser des services d'allure sociale dans les médias de masse. Ils donnent aux gens, et surtout aux jeunes, des conseils sur de prétendues nouvelles façons de résoudre leurs problèmes, à des lieues de distance de et en opposition avec la lutte des classes et le combat politique.

De grosses sommes d'argent sont dépensées dans les prétendues organisations de masse non gouvernementales, dont la plupart sont des produits de la machinerie de l'Etat, des ministères et de l'UE, de même que des ambassades et des services secrets.

On donne de l'argent pour fermer les yeux et coudre les bouches. On en donne un peu plus encore pour une retraite anticipée moyennant un accord en vue d'appliquer des relations et conditions de travail barbares aux jeunes gens et aux femmes.

Les universités gèrent des millions d'euros, non pas pour faire de la recherche scientifique ou former les jeunes, mais pour des programmes assurant des recherches gratuites au profit du monde des affaires, de l'Otan, des services, etc.

Soyons partout, en première ligne, à chaque endroit

De nos jours, le gouvernement de la Nouvelle Démocratie applique avec zèle le programme du PASOK consistant à faire dépendre des gouvernements locaux certaines écoles présentant une différentiation apparente en termes de classes sociales. Des zones flexibles de matières et de cours vont y être ajoutées et seront financées par les multinationales. Imaginez ce que l'on pourrait enseigner sous un joli intitulé comme «égalité des sexes»…

Ils vont essayer de convaincre les enfants, tout petits encore, que l'égalité requiert que soit abolie l'interdiction de faire travailler les femmes la nuit et que les femmes, déjà doublement exploitées sous les conditions capitalistes, vont devoir travailler jusqu'à 65 ans. Cette égalité signifie travailler dans des emplois à temps partiel. Comment vont-ils expliquer à ces petits enfants que la prostitution est une profession, alors que la distinction des drogues, entre douces et dures, constitue la leçon la plus moderne, la plus actuelle proposée dans l'ère de l'agressivité impérialiste?

Nous sommes certains qu'il ne faudra pas attendre longtemps avant que ne soit incorporée dans le système éducatif. la déclaration de Bush affirmant que l'ennemi n'est pas le terrorisme mais les idéologies radicales.

On détruit les forêts, les zones vertes et les grands espaces, autrement dit, la santé se détériore en échange des profits et de l'intérêt des sociétés et entreprises. Des tas d'argent passent dans les systèmes d'armement afin que la Grèce soutienne la guerre impérialiste.

L'emploi diminue dans les professions présentant un quelque caractère social objectif, alors que de nouvelles occupations sont créées: le soldat mercenaire, le volontaire rémunéré, l'employé dans le marketing, dans la compétition publicitaire entre des sociétés qui produisent des biens de consommation non indispensables ou frelatés. Les jeunes avec des diplômes de psychologie sociale, spécialisés pour les personnes handicapées ou à problèmes particuliers, les jeunes gens avec un diplôme d'une école des beaux-arts sont employés dans d'autres domaines d'utilité sociale et d'intérêt plus que douteux.

D'ici peu, il y aura davantage d'hommes de main professionnels, de gorilles et d'informateurs que de thérapeutes, de professeurs de gymnastique, de personnel spécialisé pour les cliniques de jour et les jardins d'enfants ou de travailleurs sociaux. Le fait que les écoles spéciales connaissent les pires difficultés et que les enfants avec certains problèmes devraient fréquenter des écoles ordinaires, puisqu'il est prouvé que c'est la meilleure chose pour eux, n'inquiète absolument pas le ministre de l'Education. Dans les écoles, aucune aide n'est prévue pour les enfants dyslexiques.

Ce qui importe, aujourd'hui, c'est que nous, communistes, hommes et femmes, fassions ressentir notre présence partout, en nombres plus importants encore et de façon plus militante et compétente encore, armés de l'expérience que nous avons acquise ces dernières années sur les lignes de front dans chaque domaine, dans chaque endroit où les problèmes s'intensifient, où se déroulent des luttes, où il convient de livrer des batailles.

Tous les efforts devraient conduire à un changement des rapports de forces

Rien ne doit nous laisser passifs ou indifférents. Nous ne sommes pas seuls. Il existe des gens, des mouvements politiques et des groupes avec qui nous avons coopéré, ces dernières années. Nous voulons poursuivre notre coopération avec eux, l'étendre et l'approfondir. Il y a des amis du parti, des radicaux qui traversent un processus de questionnement, ils apprécient le parti et nos positions, mais il y a chez eux des points de désaccord et des réserves. Nous ne parlons pas de mettre un terme à ces points de divergence. Ce qui importe, c'est que ces gens cherchent des alliés à qui se joindre de façon à combattre les effets des stratégies des monopoles et de l'impérialisme, de sorte que nous puissions passer à l'action avec eux, ouvrir des discussions sur nos divergences et écouter ce qu'ils ont à dire. S'unir et combattre ensemble est un choix stratégique pour le KKE. Nous ne voulons pas d'alliés pour des objectifs de courte durée et moins encore pour des finalités de parti étroitement partisanes. Une alliance est une question de la plus grande importance et l'opportunisme est son ennemi.

La politique des alliances ne dépend pas de notre seule responsabilité. Elle ne dépend pas uniquement de nous. Nous invitons les forces radicales, et tout particulièrement celles de la classe ouvrière et des autres couches de la population qui, surtout, se sentent trompées par la ND et le PASOK, à franchir le pas. Et ce pour qu'ils tournent le dos définitivement à ces deux partis, qu'ils les affaiblir par le mouvement et l'action, qu'ils votent contre eux à chaque occasion lors des élections syndicales, locales, nationales et européennes.

Bien des gens se demandent où aller et que faire s'ils décident de tourner le dos aux deux partis de la classe bourgeoise, des noyaux durs des hommes d'affaires. Ils se demandent où aller et chez qui ils pourraient bien se sentir chez eux quand ils croient qu'il n'y a pas de parti, ou de «toit» politique, comme disent certains, qui exprime ce qu'ils ressentent. Nous répondons: il existe la politique d'alliance du KKE et elle n'exclut pas l'indépendance. Il y a la proposition en vue de constituer le Front. Il y a aujourd'hui des terrains et des mouvements qui peuvent exprimer des forces à la recherche d'une alternative radicale. De toute façon, rien ne changera si on se contente simplement de chercher un toit politique si nous ne proposons pas, avant toute chose, notre action commune dans laquelle est déterminé le rapport de forces et où les changements sont mis en mouvement dans l'esprit des gens et leur comportement politique.

Il y a des mouvements, des syndicats de classe, des organisations de masse et des alliances pour lutter ensemble et collaborer autour de problèmes partiels, mais le plus important est qu'il existe des terrains d'action. Pourvu que tout cela puisse déboucher sur un changement dans le rapport des forces.

Quand des initiatives judicieuses émanent d'un mouvement ou de la lutte contre les monopoles et l'impérialisme, elles apporteront des changements sur la carte politique également. Les forces radicales qui ne sont pas d'accord en tous points avec le KKE trouveront bien leur voie pour s'exprimer.

Nous n'insistons pas pour que vous soyez d'accord avec notre programme, mais il est nécessaire de renforcer la ligne de confrontation avec la stratégie de la ND et du PASOK, avec la stratégie de l'impérialisme. Nous devons marquer une transition en passant de la discussion abstraite du rêve de prospérité pour le peuple et de la souveraineté populaire vers une discussion plus concrète autour de l'économie et du pouvoir du peuple, de la socialisation et des structures coopératives, du contrôle par la classe ouvrière et par le peuple, des institutions du pouvoir populaire et bien d'autres sujets encore.

Tout cela, c'est aujourd'hui même qu'il faut s'y atteler, ce ne doit en aucun cas être reporté au lendemain.

La politique de la ND et du Pasok est dangereuse pour le peuple, mais il est encore plus dangereux d'être effrayé de quitter ces partis et de ne pas chercher une alternative, aujourd'hui même, en faveur du peuple.

Nous sommes conscients de nos responsabilités envers le peuple et les jeunes. Nous savons que ni les mots sincères ni les véritables slogans révolutionnaires ne suffisent. Une chose bien plus persuasive, en définitive, c'est l'exemple personnel et collectif. Nous n'avons dans ce cas pas le droit de nous en tenir uniquement à la prise de décisions correctes. Nous avons également l'obligation d'acquérir de nouveaux militants et capacités, de sorte que les jeunes et leur mouvement soient à même de ruiner les plans de la réaction dans les années à venir, et de sorte que nous puissions devenir l'étincelle qui transformera le mouvement de la jeunesse en volcan. Ce sera un beau pas dans la construction du Front.

Notes du traducteur

* La KNE est la Jeunesse communiste de Grèce. Odigitis (Le Guide) est son journal.
** Le quotidien Rizospastis (Le Radical) est l'organe du Parti communiste de Grèce.

*** EPON = Organisation unitaire de la Jeunesse grecque.

traduit par Jean-Marie Flémal



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