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Intervention de l'euro-député du KKE, Efstratios Korakas, en assemblée plénière du Parlement européen dans le cadre du débat sur les droits de l'Homme en Turquie

"La raffle dans les bureaux de l'Association pour la défense des droits de l'Homme en Turquie ne constitue pas la première attaque portée contre cette organisation, qui a été et reste à l'avant-garde de la lutte contre l'oppression du peuple de Turquie (à la fois des Turcs et des Kurdes), ainsi que des minorités ethniques.

Par le passé, nous avons eu à maintes reprises des attaques encore plus sauvages. Je rappellerai entre autres l'agression armée, avec des rafales de tirs, contre le précédent président de l'Association, Akim

Birdal. Cette attaque-là aussi avait été condamnée par le ministre de la Justice de l'époque, mais c'est finalement la victime qui a été emprisonnée pendant quelques années. La condamnation que fait aujourd'hui le gouvernement contre la raffle n'est par conséquent que raillerie.

Cette raffle est néamoins d'importance, puisqu'elle a lieu à une période où le nouveau gouvernement de Turquie tente de sauver son "masque démocratique" et son "profil européen", celui que M. Erdogan et ses collaborateurs ont arboré pendant la période pré-électorale et après les élections.

Il est incontestable que la principale cause de cette raffle n'est autre que la lutte héroïque et indomptable de l'Association pour les droits de l'Homme en Turquie et les droits du peuple kurde. Ni l'establishment militaire, qui dirige toujours la vie politique en Turquie, ni le Parti islamique ne nourrissent une quelconque sympathie face à de tels "faux bonds".

La raffle a été opérée en vertu des articles 169 et 312 respectivement du Code pénal et de la loi antiterroriste, qui punissent comme terroriste tout soutien à la grève de la faim des détenus politiques et à leur sutte/combat contre les cellules blanches inhumaines de type F. C'est dans ce même état d'esprit que la justice "indépendante" a décrété l'interdiction sans appel du Parti communiste de Turquie et du Parti pro-kurde HADEP, et que commence le procès contre le DEHAP (le front rassemblant le HADEP, le Parti du Travail de Turquie (EMEP) et le Parti socialistes, lequel a recueilli des millions de suffrages aux élections).

Le prétexte de toutes ces interdictions et de ces poursuites est toujours la garantie de l'intégrité et de la sécurité du pays. La maladie des gouvernants actuels est donc incurable, tout comme ce fut le cas pour leurs prédécesseurs.

Aucune des quelconques réformes adoptées ne sont appliquées à ce jour dans la pratique. La peine de mort n'a pas été abolie pour les détenus politiques qui sont considérés comme terroristes. Les prisons sont pleines de milliers de détenus politiques. Les tortures et les assassinats continuent.

Personne n'ose demander que les militaires se cantonnent dans leurs casernes. Pourtant, les peuples de Turquie ont le droit a un meilleur avenir. Nous leur exprimons notre solidarité fraternelle. Nous soutenons leur lutte pour la démocratie et la paix, comme elle s'est manifestée tout récemment contre la guerre contre l'Irak et la participation de la Turquie à cette intervention armée".

Rizospastis, 16 mai 2003

e-mail:cpg@int.kke.gr
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